Alain Juppé était l’invité Paris des Amis du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Face aux adhérents de l’association, il a affirmé son intention de lutter contre la montée d’un antisémitisme fort peu compatible avec l’«identité heureuse» qu’il veut voir s’épanouir en France. «Les actes antisémites se sont multipliés dans les banlieues où certains instrumentalisent le conflit israelo-palestinien pour essayer de donner une vague explication à ce qui n’est souvent que la reprise des vieux stéréotypes odieux», a-t-il constaté, en estimant que «l’augmentation spectaculaire du nombre de Français juifs qui quittent notre pays est un échec grave pour la République». […]
Qualifiant d’«exemplaire» le «dialogue que la République entretient avec le Crif et la communauté des juifs de France», Alain Juppé a souhaité que «la communauté musulmane puisse être représentée par un organisme dont tous les membres partagent et respectent les valeurs de la République». Regrettant l’échec du CFCM (Conseil français du culte musulman), il a promis :
«Je ferai des propositions en ce sens, car j’estime que les responsables du culte musulman doivent faire davantage pour enseigner la tolérance et le respect des lois de la République.»
Le candidat à la primaire de la droite et du centre a aussi lancé un avertissement à l’adresse de la «poignée de juifs de France confrontés en banlieue à un antisémitisme banalisé et quotidien qui pensent parfois trouver au Front national une oreille attentive à leurs malheurs»: «Je leur dis sans détour: c’est une voie sans issue !»
