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Vingt à 30 pompiers de la caserne Vion, à Toulouse, sont en arrêt maladie. Leurs collègues dénoncent un «surmenage collectif». Un CHSCT a lieu cet après-midi, au Sdis, à Colomiers.

«Effectifs non remplacés, «surmenage», «plannings éreintants»… Les pompiers du centre de secours Vion, allées Charles-de-Fitte, à Toulouse, sont au bord de la crise de nerfs. Depuis moins d’une semaine, entre 20 et 30 soldats du feu sont en arrêt maladie, soit un pompier sur cinq dans cette caserne qui en compte 150.

Ce centre de secours est l’un des plus actifs de Haute-Garonne avec l’envoi de 40 à 50 ambulances par jour dans des secteurs exposés tels que les quartiers du grand Mirail où l’intervention des pompiers, dans ces cités, s’accompagne souvent d’une sécurisation policière.

Face à l’ampleur de la situation, un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) doit se tenir cet après-midi (14 h 30), dans les locaux du service d’incendie et de secours (Sdis), à Colomiers, pour évoquer «le mal-être» que dénonce aujourd’hui le secrétaire général de la CGT, Christian Caujolle.

Jeudi dernier, les pompiers de Vion se sont rendus à Ginestous, dans un campement de gens du voyage pour éteindre un feu de caravane avec explosion d’une bouteille de gaz. Leur arrivée a été accueillie par des jets de cailloux. Les policiers avaient retrouvé un fusil de chasse.

«Cet événement a constitué l’élément déclencheur de la grogne», a indiqué, hier, Christian Caujolle. «Le personnel n’est pas remplacé ce qui est d’autant plus lourd à gérer pour les équipes. On a l’impression de monter des usines à gaz en permanence». Selon le syndicaliste, cette situation de crise couvait déjà depuis un moment. «Les pompiers ont des rapports tendus avec leur hiérarchie», ajoute un de ses collègues, sous couvert d’anonymat.

Le phénomène des caillassages sur des voitures de pompiers en intervention n’est pas nouveau. Un protocole existe avec la police pour sécuriser les interventions des soldats du feu lorsqu’elles sont jugées à risque dans certaines zones.

On se souvient qu’en 2013, un jeune homme de 21 ans a été condamné par le tribunal correctionnel à deux ans de prison ferme après avoir agressé un équipage de pompiers en intervention quartier Reynerie.

La réunion de cet après-midi suffira-t-elle à éteindre le feu ? Les ingrédients sont en tout cas réunis pour retrouver le chemin du dialogue. […]

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