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Entre le milieu des années 1980 et le début des années 2000, les évêques français se sont régulièrement élevés contre le Front national et son idéologie.

« Recul moral », « antithèse de l’Évangile », « contradiction avec la foi »… Pendant vingt ans, à partir du milieu des années 1980, les condamnations du Front national par l’Église n’ont pas manqué. « La première prise de position très forte de la hiérarchie catholique à l’encontre du FN date de 1984 », affirme Charles Mercier, maître de conférences en histoire contemporaine à Bordeaux. […]

« Quand je lis des propos qui manifestent de toute évidence une défiance par rapport aux étrangers, une manière de vouloir le rejet des immigrés qui ne me paraît pas respectueuse de leur personne (…), je dois dire tout simplement devant l’Évangile que je ne suis pas d’accord », dénonce ainsi le cardinal Albert Decourtray, archevêque de Lyon, invité sur le plateau de « L’heure de vérité » sur Antenne 2, en 1985.

« À partir de cette date, les évêques prennent régulièrement la parole, en suivant deux axes, ajoute Charles Mercier. La condamnation des thèses xénophobes du FN, et la dénonciation de l’instrumentalisation de la référence chrétienne. » Si « le racisme » est alors souvent mentionné par les évêques, ces derniers citent peu le nom du parti de Jean-Marie Le Pen.

Les condamnations se font plus explicites dans les années 1990. C’est le cas de Mgr Pierre Joatton, alors président de la commission épiscopale des migrations, qui dit « fermement non » aux 50 propositions du FN pour régler le problème de l’immigration. […]

Depuis 2000, les condamnations fortes et explicites se font plus rares. La dernière en date remonte à 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen parvient à se qualifier pour le second tour de la présidentielle. « Le FN, tonne l’évêque de Saint-Denis, Mgr Olivier de Berranger, est infréquentable. »

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