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La mondialisation va conduire l’islamisme au pouvoir dans une cinquantaine d’années, notamment en Europe, prédit l’écrivain algérien Boualem Sansal qui publie “2084”, un roman terrifiant inspiré du chef d’oeuvre de George Orwell “1984”.

“Le terrain à observer est l’Europe. Après le monde arabe et l’Afrique, l’islamisme se propage aussi en Occident avec une présence physique de plus en plus visible de barbus, de femmes voilées et de commerces halal”.

M. Sansal laisse cependant poindre une note d’espoir en soulignant que “tous les systèmes totalitaires s’effondrent”. “Après le règne de l’islamisme il y aura une nouvelle mondialisation mais je ne sais pas sous quelle forme”, présume-t-il.

Orwell a fait une très bonne prédiction et on y est toujours“, observe dans un entretien à l’AFP l’écrivain de 66 ans qui réside dans la petite ville côtière de Boumerdès, à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Alger.

Selon lui, “les trois totalitarismes imaginés par Orwell (l’Océania, l’Eurasia et l’Estasia) se confondent aujourd’hui dans un seul système totalitaire qu’on peut appeler la mondialisation“. “Nous sommes gouvernés par Wall Street“, résume Boualem Sansal.

Mais “ce système totalitaire qui a écrasé toutes les cultures sur son chemin a rencontré quelque chose de totalement inattendu: la résurrection de l’islam“, analyse l’écrivain qui se dit “non croyant“.
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Dans “2084”, Sansal imagine un pays, l’Abistan, soumis à la cruelle loi divine d’un dieu qu’on prie neuf fois par jour et où les principales activités sont d’interminables pèlerinages et le spectacle de châtiments publics.

La peur de Dieu sera plus forte que celle des armes” et “les gens pourront vivre de peu. Ils auront juste besoin de mosquées pour prier, par conviction ou par peur“, résume l’écrivain, dont les propos rappellent le projet mis en oeuvre par le groupe jihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie.

Pour l’auteur du “Serment des barbares”, les Européens “se trompent sur l’islamisme comme ils se sont trompés sur le communisme” et sous-estiment la menace.

Notamment à cause de l’autocensure sur la montée de l’islamisme, qui “tue le débat” alors que “le débat c’est comme une plante: si on ne l’arrose pas par la contradiction il disparait“.

Imaginant le sort de son propre pays en 2084, il reste sombre. “Je ne sais même pas si l’Algérie existera en 2084 sous la forme d’un pays moderne relativement administré” car “la fin du pétrole va la conduire dans une situation indescriptible”.

L’écrivain, honni tant par les islamistes que par le régime, juge par ailleurs “terrifiant” le flux des migrants algériens vers l’Europe et l’Amérique du Nord. L’émigration est un vrai drame. Elle touche les riches, les hyper-diplômés. Quand elle atteint un certain seuil en volume cela veut dire que le pays ne peut être sauvé“.

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Merci à Ricou

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