Fdesouche

La première salve est venue le 10 août, tirée par Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence des évêques d’Italie (CEI), qui a dénoncé sur Radio Vatican les « racoleurs de quatre sous qui disent des choses extraordinairement bêtes pour quelques votes ».

Le numéro deux de l’Église italienne, nommé à ce poste par le pape François dont il partage la fibre sociale et le peu de goût pour les mondanités, revenait d’une visite en Jordanie, pays de 6,5 millions d’habitants hébergeant plus de deux millions de réfugiés. Il s’insurgeait contre les discours « sur le nombre ‘‘insupportable’’ de demandeurs d’asile » en Italie.

L’attaque visait la Ligue du Nord de Matteo Salvini, qui réclame régulièrement que tous les migrants soient renvoyés en Libye, mais aussi le Mouvement Cinq étoiles (M5S) de Beppe Grillo, qui venait de réclamer un « tour de vis » sur les visas humanitaires.

L’Eglise est influente et le sujet est sensible en Italie où, après une année 2014 déjà record, plus de 104.000 migrants sont déjà arrivés depuis janvier. Même si nombre d’entre eux poursuivent leur voyage vers l’Europe du Nord, les structures d’accueil sont à la peine, et des élus locaux refusent ouvertement les nouveaux arrivants.

M. Salvini a rapidement réagi en invitant l’Église à accueillir les migrants au Vatican même et en insinuant que l’Église profitait du business de l’accueil. […]

La Voix du Nord

Fdesouche sur les réseaux sociaux