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Le maire de Béziers, Robert Ménard , a dénoncé dans un discours “l’impuissance” de l’État en matière de sécurité, provoquant l’ire du préfet de l’Hérault Pierre de Bousquet.

Le préfet de l’Hérault Pierre de Bousquet a accusé mercredi Robert Ménard de jeter « le doute » sur l’action des forces de l’ordre après un discours au cours duquel le maire de Béziers, proche du FN, a dénoncé « l’impuissance », la « lâcheté » et la « soumission » de l’État en matière de sécurité. «
Votre mission […] est d’assurer l’ordre public », avait déclaré Robert Ménard en remettant un drapeau au chef de la police municipale lundi : « Mais, trop souvent, entre vous et votre mission se dressent l’État, ceux qui nous dirigent, leur lâcheté, leur impuissance, leur soumission. Au point qu’ils acceptent trop souvent qu’une fausse paix sociale, qui ne profite qu’aux délinquants, s’installe dans certains quartiers. »

« Il faut le dire : trop souvent en France, derrière les polices municipales, il n’y a que le vide. Et ce n’est la faute ni des gendarmes ni des policiers nationaux. Ils font tout ce qu’ils peuvent, avec les ordres qu’ils reçoivent de leur ministère, dans le cadre des lois qu’on leur impose », avait également dit Robert Ménard dans ce discours, dont l’AFP a obtenu une copie.

« Au-delà de la mise en cause inadmissible de l’État et de ses responsables, M. Ménard jette le doute sur l’action des policiers et des gendarmes et sur la détermination de l’État à intervenir partout et à toute heure pour maintenir l’ordre et combattre la délinquance», a répondu le préfet dans un communiqué, mercredi. « En opposant l’action des policiers et des gendarmes à celle des policiers municipaux, le maire de Béziers divise, oubliant qu’en matière de sécurité, bien au contraire, rien d’efficace ne se fait sans une coopération quotidienne fondée sur la confiance, le partenariat et la complémentarité », a ajouté Pierre de Bousquet.

« En attaquant l’État, ce sont les fonctionnaires d’État qui se sentent attaqués. Leur action courageuse et tenace au quotidien ne peut souffrir du moindre doute […] », a réagi pour sa part le bureau régional du syndicat Alliance police nationale Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, pour lequel, à la veille de l’ouverture de la Féria de Béziers, « il n’y a pas l’État de France et l’État de Béziers séparé », mais « un État commun avec des actions publiques communes ». […]

Le Point

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