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Dans Valeurs Actuelles, à qui il a accordé une longue interview-confession, l’ex-président de la République tente de convaincre les électeurs de droite qui se tournent vers Marine Le Pen. Il fustige également «la manipulation invraisemblable» du gouvernement sur les chiffres du chômage.

Pour séduire l’électorat FN, il prend l’exemple de Madeleine, une auditrice de RTL qui l’avait interpellé au mois de mars. “À toutes les Madeleine de France, lance-t-il, je veux dire de ne pas suivre la politique du pire“.

«Voter Front national au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est aboutir au même résultat que la situation actuelle. Au final, c’est donc le statu quo.», argumente l’ex-président de la République.

Retour en politique, chiffres du chômage, montée du FN: Nicolas Sarkozy glisse quelques confidences dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, dans une longue «interview-confession» accordée alors qu’il se trouvait en villégiature au Cap Nègre. Il y a tout juste un an en Août 2014, l’hebdo publiait les confidences de l’ex-président de la République qui déclarait alors «le moteur, c’est le devoir» au sujet de son retour en politique. Aujourd’hui, il estime celui-ci plutôt réussi et évoque en filigrane sa stratégie pour faire gagner la droite en 2017.

«Les Républicains apparaissent aujourd’hui comme la famille forte de la politique française, face à un FN embourbé dans sa guerre familiale, si loin des préoccupations des Français». Selon lui, le grand parti de droite peut apporter «les seules réponses crédibles, sérieuses et efficaces aux problèmes de notre pays». […]

Vous considérez donc ce retour réussi ?

J’avais dit qu’il fallait changer le fonctionnement de notre formation politique, je crois avoir utilisé l’expression “de fond en comble”. J’avais annoncé que je changerais les statuts, le nom, l’équipe, et c’est ce qui a été fait. Après en avoir débattu entre nous, nous avons choisi le nom Les Républicains. Quand je l’ai proposé, j’ai reçu un concert d’attaques, venant de la gauche, et entendu quelques doutes dans ma propre famille politique. J’ai demandé aux adhérents de voter, sur le nom et sur les statuts, séparément, et ceux-ci ont été validés par respectivement 83 et 96 % de oui. Je m’étais engagé également à clarifier définitivement les choses avec l’extrême droite. J’ai indiqué, avant les départementales, qu’il n’y aurait aucun accord, départemental, régional, municipal, national avec le FN. J’avais dit également qu’il ne servirait à rien de faire l’unité entre nous si nous n’étions pas capables de rassembler la droite et le centre. On me décrivait comme quelqu’un qui n’était pas à même de conclure un accord avec les centristes. […]

Le Figaro ; Valeurs actuelles

Merci à Joe le Rassis et Zorro des îles

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