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Alors que la mairie a décidé de ne pas expulser les clandestins installés depuis vendredi dans un lycée désaffecté, la vie commence à s’organiser dans l’établissement. Depuis vendredi, de nouveaux migrants arrivent chaque jour. D’une centaine vendredi, ils sont près de 260 aujourd’hui. Un enlisement que redoute un proche de Bruno Julliard, premier adjoint à la mairie de Paris.

Quant à la solution consistant à transformer des établissements publics en centre d’accueil, Valérie Osouf attend plus de précisions de la part de la mairie : «Nous n’avons plus du tout confiance, on attend des preuves écrites. Si ce sont de vieux foyers, où les migrants ne peuvent pas avoir de vie privée, ne peuvent pas vivre correctement, ce n’est pas la peine. Il faut aussi que les lieux soient dans Paris pour faciliter leurs démarches administratives. »

«On a pleins d’idées : lancer des actions juridiques, mais aussi des actions plus punks et médiatiques, et d’autres, encore, sur le long terme, poursuit Valérie Osouf. Nous allons bientôt nous attaquer à l’Etat pour non-protection des demandeurs d’asile. On veut aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme pour créer un précédent pour les migrants qui vont arriver.»

Rien ne la distinguait des journalistes. Elle se tenait droite et silencieuse au milieu des caméras, face à Bruno Julliard qui organisait lundi après-midi un point presse sur la situation des migrants dans la capitale. Et notamment sur l’occupation du Lycée Jean-Quarré (XIXe arrondissement) par 260 migrants depuis vendredi soir. Une dizaine de minutes après le début de la conférence, Gwen laisse éclater sa colère. Elle dénonce l’urgence de la situation et la lenteur des pouvoirs publics. Celle qui se décrit comme une «Parisienne solidaire et indignée par le sort des migrants» est alors sortie de force par deux gendarmes.

En face, la voix de l’élu parisien se fait plus hésitante. Avant de détailler : non, les migrants du lycée Jean-Quarré ne seront pas expulsés. Bruno Julliard souhaite poursuivre le dialogue qui a été entamé vendredi. «Nous sommes convaincus que nous devons faire le choix de la responsabilité et de la générosité. La ville de Paris doit faire preuve de solidarité» , répète-t-il.

L’élu parisien en a aussi profité pour annoncer les mesures que la ville de Paris compte mettre en place pour faire face à ce flux migratoire «sans précédent et d’une ampleur exceptionnelle». La ville de Paris et le préfet d’Île-de-France recensent actuellement les lieux publics inoccupés pouvant être utilisés comme centres d’hébergement d’urgence. Le Lycée Jean-Quarré pourrait être concerné, «à condition que des travaux soient réalisés». […]

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