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Le comédien Dany Boon indique avoir été “inondé d’insultes et de menaces anonymes” à la suite de sa conversion au judaïsme.

Le rire comme arme, Dany Boon l’a choisi très tôt. Dès son plus jeune âge, comme il le confie ce dimanche au JDD. “Dès mon enfance, j’ai connu le rejet avec un père kabyle musulman laïque et une mère catholique“, raconte-t-il au journal. “J’ai vu le racisme contre les Kabyles de la part des Algériens, mais aussi l’exclusion de ma famille maternelle qui prenait mon père pour un Arabe. J’étais une minorité dans ma propre famille“, explique-t-il.

“Le problème” ? “C’est une secte très puissante qui n’a rien à avoir avec la religion”, indique le comédien, qui parle de jeunes désocialisés, fragiles, qui n’ont reçu aucune éducation religieuse et qui tombent, du coup, “dans le panneau”. Dany Boon sait toutefois pertinemment qu’il y aura “toujours des gens pour faire des amalgames avec l’islam et les musulmans”. Il rappelle d’ailleurs un récent événement, l’affaire du bikini de Reims, qui avait créé l’emballement médiatique. “Certains se sont sentis immédiatement obligés de dire attention, il ne s’agit pas d’un conflit religieux. Cela en dit long sur l’état de l’opinion en matière d’islamophobie.”

Alors, oui, le comédien se dit “rodé en matière de racisme“. Encore plus depuis qu’il s’est converti, il y a 13 ans, au judaïsme. Il se rappelle encore d’une remarque d’un journaliste à ce sujet : “Maintenant que vous êtes juif, vous êtes riche.” Ce à quoi il avait immédiatement répondu : “J’étais riche quand j’étais catholique et il existe aussi des juifs pauvres.” Le réalisateur du célèbre Bienvenus chez les Ch’tis ajoute qu’il a aussi été “inondé d’insultes et de menaces anonymes“. Et “ça continue encore aujourd’hui“.

Dans cet entretien, Dany Boon revient également sur la marche du 11 janvier consacrée aux victimes des attentats de Charlie Hebdo. Un événement qui l’a “bouleversé“. “J’étais venu exprès de Los Angeles pour participer à ce formidable élan national“, se souvient-il. Je n’étais pas dans le cortège VIP avec les chefs d’État, je voulais me joindre à la foule. Pour l’acteur français, “l’esprit Charlie” est en tout cas “toujours vivant“. Même si “chacun est rentré chez soi” et que “le problème demeure“.

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