Fdesouche

Carole André-Dessornes, consultante en géopolitique et docteur en sociologie associée au Cadis, le centre de recherche en études sociologiques rattaché à l’Ehess (École des hautes études en sciences sociales), répond aux questions de « L’Orient-Le Jour ».

[…] Les femmes kamikazes plus efficaces

Pour Si l’État islamique doit perpétrer un attentat en Europe, il est plus logique qu’ils aient recours à de jeunes femmes nées et radicalisées sur le Vieux Continent , si la menace d’un attentat perpétré par une femme existe réellement, « il n’est pas garanti que l’EI envoie les femmes d’al-Khansaa ». « Si l’État islamique doit perpétrer un attentat en Europe, il est plus logique qu’ils aient recours à de jeunes femmes nées et radicalisées sur le Vieux Continent », indique Mme André-Dessornes à L’Orient-Le Jour. Alors que, face à la menace jihadiste, les contrôles ont été renforcés en Occident, l’EI peut être tenté d’avoir recours aux femmes, une ressource dont ils disposent désormais massivement. « Les femmes représentent aujourd’hui une sorte de force paramilitaire, qui ne nécessite pas forcément un entraînement, mais répond présent à des besoins stratégiques de l’EI, comme cela avait été le cas pour el-Qaëda en Irak », explique la chercheuse, auteure de Les femmes martyres dans le monde arabe : Liban, Palestine, Irak (éditions L’Harmattan).

Le recours à des femmes devrait rendre plus difficile encore la surveillance antiterroriste en Europe. Les femmes sont effectivement plus difficiles à surveiller, note Mme André-Dessornes, « elles se radicalisent seules, notamment sur Internet. C’est plus compliqué pour la police de les détecter ».

Si une femme est l’auteure d’une attaque, l’événement peut en outre avoir un impact fort, ajoute la chercheuse : « Le recours à une femme kamikaze pourrait faire l’effet d’une bombe qui marquerait les esprits, répondant ainsi à l’objectif de l’EI de créer un climat de terreur permanent. » […]

L’article complet dans lorientlejour.com

Fdesouche sur les réseaux sociaux