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A Paris, 26.000 policiers et agents de la Ville sont mobilisés tout l’été pour sécuriser les sites touristiques. Dix patrouilles sont déployées tous les jours en particulier sur sept zones touristiques : butte Montmartre, Champs-Elysées, Trocadéro, Musée du Louvre, Châtelet, Opéra… pour protéger les touristes chinois. L’été dernier, par exemple, un peu plus d’une plainte et demie chaque jour au Point accueil mobile » (PAM) du Trocadéro (16e).

«Le ministre nous a demandé de faire revenir les touristes chinois. » Cette confession de ce haut fonctionnaire de la police parisienne en dit long sur les moyens employés par l’Etat pour redorer l’image de la capitale auprès des touristes de l’Empire du Milieu, inquiets des agressions et des vols répétés à l’encontre de leurs ressortissants.

Les tour-opérateurs préfèrent, quand cela est possible, faire dormir leurs clients ailleurs qu’en Seine-Saint-Denis.

«Les vols dont ils sont victimes sont surtout des vols à la tire. Il y en a moins mais ce n’est pas encore gagné», explique un cadre de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP). Dans ces sept secteurs, la concentration de l’effort sécuritaire a fait baisser l’année dernière de 26 % les délits affectant les touristes chinois. «Cette tendance est confirmée depuis le début de l’année», assure cette source.

«La sécurité des touristes est une vraie préoccupation pour notre territoire», confirme Nabil Faher, directeur général de l’hôtel Campanile du Blanc-Mesnil. L’année dernière, «entre cinq et dix» agressions ou vols avaient lieu dans son hôtel ou aux abords, au plus fort de la saison touristique. La direction a décidé de répondre avec les grands moyens : deux vigiles dont un maître-chien 24h/24, déploiement de la vidéosurveillance, formation du personnel… «Depuis, nous n’avons eu qu’un seul vol à main armée, inévitable, au sein de l’hôtel», poursuit le gérant. «Il a fallu prouver aux Chinois que leur sécurité était assurée. Mais c’est compliqué. Nous avions environ 30 % de clientèle asiatique. Aujourd’hui, seulement 12 %», constate Nabil Faher.

Les moyens déployés par l’Etat pour sécuriser ces touristes de marque, qui dépensent chacun en moyenne 5.400 euros lors de leur séjour
dans l’Hexagone, frisent parfois la démesure. Désormais, lorsqu’un autobus, rempli de touristes quitte l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, le commissariat de la ville d’accueil peut être prévenu par téléphone et envoyer une équipe en civil de la brigade anticriminalité (BAC) pour escorter l’arrivée du véhicule jusqu’à l’entrée de l’hôtel. C’est le cas au Campanile du Blanc-Mesnil par exemple. […]

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