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18 juillet

Derrière des banderoles « Pas de justice, pas de paix », près de 150 personnes se sont réunies ce samedi aux Ulis pour une marche de soutien à Tarik Malki, 26 ans, gravement blessé lundi soir, en marge d’affrontements entre caillasseurs et forces de l’ordre. Le jeune homme, qui sortait ce soir-là de la mosquée de la commune et se rendait boire un thé avec des amis, affirme qu’un policier lui a tiré dessus sans sommation.

Les Ulis : une marche de soutien à Tarik Malki par leparisien

(…) Le Parisien

Tarik Malki, 26 ans, a 24 points de suture sur le front. Dans la nuit de lundi à mardi, alors qu’il sortait de la mosquée, il a été victime d’un tir en marge d’affrontements entre policiers et jeunes des quartiers. Il vient de déposer plainte contre la police.

Le visage de Tarik Malki, 26 ans, est encore tuméfié. D’énormes hématomes commencent à se colorer sous ses yeux. Son front, lui, est barré par 24 points de suture : une plaie de 12 cm qu’il a peur de conserver à vie, lui qui doit « bien présenter » dans son travail quotidien de chauffeur VTC à son compte.

Cet enfant des Ulis qui vit chez ses parents rentrait de la mosquée, en djellaba et claquettes au pied, lundi soir, vers minuit, lorsqu’il s’est retrouvé au milieu des affrontements entre des caillasseurs et les forces de l’ordre. Et pour lui comme pour les nombreux témoins de la scène, pas de doute, il a été victime d’un tir de la police. « Je n’ai rien à cacher, c’est pour ça que je veux qu’on divulgue mon vrai nom et mon vrai prénom », lance-t-il d’emblée au milieu de ses frères et du porte-parole du comité de soutien qui s’est formé après cet incident. Car dans le quartier, tout le monde est solidaire, et tient à le montrer, à tel point qu’une marche organisée ce samedi en l’honneur de Tarik. […]

La suite est racontée par l’un de ses compagnons qui a été auditionné à ce sujet par les enquêteurs : « Les policiers sont montés par des escaliers et se sont retrouvés face à nous à moins de 10 m. J’en ai vu un lever son arme, je suis rentré dans le café pour me protéger. Derrière moi, notre deuxième ami a fait un mouvement de côté et a évité le tir. Mais Tarik n’a pas eu le temps de voir et s’est pris le tir en pleine tête. »

S’il assure ne pas avoir perdu connaissance, Tarik Malki garde un souvenir un peu flou compte tenu de la douleur. Mais il est sûr d’une chose : « C’était quasiment à bout portant, il n’y a pas eu de sommation. Le policier a dû paniquer en tombant sur nous et il m’a tiré dans la tête. »

Comme d’autres témoins de la scène, il balaye l’hypothèse d’un pavé jeté par les caillasseurs. « On était dans un recoin, les jeunes étaient en contrebas, plus loin et n’avaient aucun angle de tir », reprend Anass, le frère de la victime, arrivé sur les lieux quelques instants plus tard. […]

Du côté de la police, l’affaire est prise au sérieux. Un haut gradé du commissariat local assure que toute « la transparence sera faite sur ce dossier. Et c’est très bien que les projectiles aient été ramassés. Cela permettra de voir s’ils ont pu causer ce type de blessure. L’enquête sera menée en toute impartialité. » […]

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