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15/07/15

(…) Le directeur du festival, Bernard Foccroulle, a jugé que la mise en scène allait trop loin, en montrant “un drapeau de Daech” et “une décapitation”, explique-t-il à Europe 1. Des images “intolérables”, selon lui. La scène où les têtes de prisonniers décapités étaient montrées dans des sacs en plastique a été supprimée, précise France Musique, tandis que l’emblème du groupe Etat islamique a été dépouillé de ses inscriptions.

(…) France TV


“L’Enlèvement au sérail” – entretien avec Jérémie Rhorer


14/07/15

La direction du festival d’Art lyrique d’ Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a censuré deux images de “L’enlèvement au Sérail” mis en scène par Martin Kušej. L’artiste autrichien a transposé l’opéra de Mozart à l’époque de Daech

Un metteur en scène peut-il tout se permettre ? Non, a tranché la direction du festival d’Art lyrique d’Aix en Provence après avoir assisté aux répétitions de “L’enlèvement au Sérail” mis en scène par Martin Kušej.

“L’Enlèvement au sérail” raconte comment un jeune homme entreprend de délivrer sa fiancée, retenue prisonnière dans un sérail… devenu un camp de djihadistes dans la version de Martin Kušej. Si sur scène, on peut toujours voir un camp de djihadistes et des hommes armés de kalachnikovs, des modifications ont été exigées lors des répétitions.

“Deux images ont été supprimées parce qu’elles nous paraissaient intolérables : une décapitation et un drapeau de Daech”, a expliqué Bernard Foccroulle, le directeur du festival d’Aix au micro d’Europe1.

Je ne pense pas que l’on puisse aujourd’hui utiliser l’opéra de Mozart pour un message qui est exactement l’inverse de ce que Mozart a voulu dire c’est-à-dire que même dans la civilisation opposée, il y a en fait la même humanité partagée“, a-t-il fait valoir.

Le chef d’orchestre Jérémie Rhorer reconnait avoir été en désaccord avec la proposition initiale du metteur en scène : “il y a des choses qui me semblent discutables, contestables. L’opéra est une société d’élite avec ses codes, ses provocations, ses subversions mais il y a aussi la société civile. Et la France connait des moments extrêmement dramatiques : un artiste ne peut pas tout se permettre“, a t-il estimé au micro d’Europe1.

Samedi soir, lors de la quatrième représentation qui a eu lieu en l’absence du metteur en scène, le public a, en tout cas, applaudi.

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Merci à Clementin-e-s Hautain-e-s

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