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S’il réitère son soutien sans faille à Alain Juppé, François Bayrou s’interroge sur sa capacité à remporter la primaire. Il envisage donc sa propre candidature en 2017.

Depuis la fenêtre de son bureau de maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), François Bayrou n’observe pas que les montagnes environnantes. Le président du MoDem a le regard braqué plus au nord, vers Paris et le palais de l’Elysée.

«Si je considère que c’est mon devoir, je ne me déroberai pas», confie-t-il jeudi à Valeurs Actuelles en parlant de la prochaine élection présidentielle. «Hollande, Marine Le Pen ou Sarkozy : dans les trois cas, au second tour, c’est jouable. Je suis l’un des quatre qui peuvent gagner», s’avance-t-il.

«Nous appartenons tous les deux à la race des grandes fauves. Indécourageables, Je n’ai d’ailleurs jamais douté qu’il reviendrait par son parti», dit-il de Nicolas Sarkozy.

Mais il l’assure: il ne faut pas le percevoir, lui le triple candidat à la magistrature suprême (2002, 2007, 2012), comme obnubilé par l’Elysée: «Président de la République n’a jamais été un rêve pour moi, vous croyez que j’ignore la dose de malheur qui s’y attache ?» Simplement, «je ne peux pas me retrouver devant la table de vote du premier tour de la présidentielle sans avoir un bulletin à glisser dans l’urne», explique François Bayrou. Et tant pis s’il compte ses troupes, de plus en plus égarées. «De lui aussi, on a dit qu’il était seul», note le Palois en se comparant à… Charles de Gaulle.

Bien sûr, le président du MoDem soutient toujours prioritairement Alain Juppé, déjà en lice pour la primaire de la droite. Un soutien réaffirmé récemment dans Le Figaro Vox. Mais, dans Valeurs Actuelles, François Bayrou rappelle qu’il «lui a dit que la primaire était un piège et qu’il ne devait pas y participer». «Je serais sincèrement ravi que Juppé soit élu» mais «le peut-il ?», s’interroge-t-il. […]

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