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La nuit a été courte pour les habitants du quartier Grignon. Passé minuit, plusieurs personnes ont mis le feu à des encombrants avant de s’en prendre aux pompiers. Plusieurs dizaines de policiers seraient ensuite intervenus.

Certains habitants du quartier Grignon n’ont pas beaucoup dormi dans la nuit de lundi à mardi. Passé minuit, des jeunes qui profitaient d’un barbecue sur un parking, allée de Bretagne, ont mis le feu à ce qui devait être ramassé : meubles, morceaux de bois, outillage. La police a pourchassé les jeunes dans tout le quartier, alors qu’ils multipliaient les tirs de mortiers à l’arrivée des pompiers. […]

Un problème de «squat» et d’insécurité qui coincide avec les beaux jours, mais remonte à plusieurs années. «Ils étaient comme d’habitude entre 20 et 30 à faire un barbecue en bas, raconte Annie, une habitante. On allait se coucher quand on a entendu qu’ils déplaçaient des palettes. Une voisine m’a appelée pour me dire qu’il y avait un grand feu en bas.»

«Les pompiers sont arrivés, raconte Claire*, une autre habitante, dont l’appartement donne sur le lieu incendié. Ils hésitaient à y aller parce qu’ils étaient visés par des tirs ». Plusieurs dizaines de policiers auraient ensuite pourchassé les jeunes dans le quartier.

«J’ai appelé le commissariat parce que j’ai vu deux hommes s’en prendre à un lampadaire», témoigne un autre habitant. Dans le quartier, un grand nombre de câbles ont bien été endommagés. Aucune interpellation n’a eu lieu. «Il y avait déjà eu une opération de police dans la nuit de dimanche à lundi pour éteindre ces barbecues, explique le maire Richard Dell’Agnola (LR). Une action vigoureuse est mise en place avec la police», comme des «rondes régulières». Et d’assurer que le dispositif policier va être «musclé». «Ca fait quinze jours qu’on se prend des mortiers, lance Claire. Mais là, s’attaquer aux pompiers, c’est un manque de respect total. Tout le monde voit ce qui se passe, personne ne dit rien.» Cette habitante qui vit à Grignon depuis 2008 a déjà déposé sept plaintes. «C’est tout l’immeuble qui a porté plainte, assure-t-elle. Ce qu’on va faire ? On va continuer à subir. On va se débarrasser de cet appartement. Ou alors on va attendre qu’il fasse froid, pour qu’il n’y ait plus personne dehors.»

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Merci à Bobbynette

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