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Lundi matin, aucun bus du dépôt RATP de Saint-Denis, qui dessert 18 lignes en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise, n’a circulé jusqu’à 9 h 45, heure à laquelle le trafic a repris progressivement. A l’origine de ces perturbations ? Un droit de retrait et un mouvement de grève des chauffeurs liés à la recrudescence des actes d’incivisme et de violence commis ces derniers jours à leur encontre. Le tableau « Prévention sécurité » accroché à l’intérieur du dépôt recense ainsi pas moins de cinq faits en 13 jours (lire ci-dessous). « Et encore, martèlent les chauffeurs, la direction ne consigne que les faits les plus graves. Les insultes qui font partie de notre quotidien, par exemple, ne sont pas mentionnées ».

Pour exprimer leur « ras-le-bol », lundi, à la prise de service, à 4 h 16, 47 conducteurs ont exercé leur droit de retrait. « Cinq bus seulement sont sortis et la direction a dû les faire rentrer aussi sec au dépôt », raconte Alexis Louvet, délégué CGT. Afin de permettre la reprise du trafic, la direction a pris dans l’urgence une série de dispositions. Dès le milieu de la matinée, des encadrants de la RATP ont été déployés aux terminus, une équipe de sécurité et des agents de contrôle ont été mobilisés et une équipe de la brigade du réseau ferré a été déployée au marché de Saint-Denis et entre Sarcelles et Villiers-le-Bel (Val-d’Oise).

(…) Le Parisien

Une succession d’incidents graves

Un tableau, accroché au mur de la salle des machinistes du dépôt de bus de Saint-Denis, recense les derniers incidents survenus sur les 18 lignes desservies. Cinq faits ont été listés par la direction depuis le 1er juillet.

Le 1er juillet, sur la ligne 253, à Saint-Denis, à l’arrêt Porte de Paris, un homme monte dans le bus et, sans raison, insulte le machiniste, lui crache dessus et le frappe de deux coups de poing.

Le 2 juillet, à 0 h 40, à Pierrefitte, sur la ligne 268, un bus reçoit un projectile sur la porte avant. Le véhicule est traversé de part en part. Les chauffeurs de la ligne évoquent un tir d’arme à feu, ce que dément la direction.

Le 7 juillet, à 18 h 30, à Sarcelles (Val-d’Oise), sur la ligne 368, quatre hommes bloquent le bus pour pouvoir monter en dehors de l’arrêt. S’ensuit une altercation physique avec le conducteur.

Le 10 juillet, sur la ligne 254, à l’arrêt situé à la limite d’Epinay (Seine-Saint-Denis) et Enghien (Val-d’Oise), l’agent demande à des jeunes de laisser leurs places à des personnes âgées. Une femme prend le parti des jeunes, le ton monte, elle finit par insulter le machiniste avant de le menacer de représailles.

Le 12 juillet, sur la ligne 253, à l’arrêt Langevin Wallon, à La Courneuve
, profitant qu’un voyageur montait par la porte avant, une personne a jeté des pétards dans le bus. Le passager (qui montait) a été légèrement blessé.

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