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Les jeunes juifs et musulmans de la ville de Nantes, ne vivant pas dans les mêmes quartiers, ne se fréquentent pas forcément. Un projet cinématographique commun est pensé pour les faire se rencontrer. Depuis trois mois, les échanges se multiplient avec une dizaine de jeunes âgés de 14 à 18 ans. L’objectif est de créer un court-métrage ou une web-série pour la rentrée de septembre.

L’idée est née dans l’association Quais de la mémoire, implantée au quartier de Bellevue, à Nantes. Celle-ci réalise des films et organise des formations autour du cinéma auprès des jeunes des quartiers populaires de la commune.

«Après les attentats de janvier et les discours antisémites ou xénophobes qu’on entend, on ne pouvait pas rester sans rien faire», explique Marco Pereira, membre de l’association, à Ouest France le 7 juillet.
C’est ensemble que les jeunes Nantais écrivent des scénarios. L’idée retenue concerne justement les différences culturelles. Car autour de la caméra, qui rassemble facilement les jeunes générations toute confession ou culture confondue, les langues se délient. Très vite, les jeunes découvrent les clichés que les uns entretiennent souvent sur les autres et ce, pour mieux les déconstruire.

En lien avec le projet, les jeunes parlent un peu de leurs différences. « En fait, il n’y en a pas tant que ça ! » Léa, de confession juive, reprend : « Il y a trop d’a priori, d’amalgames. » Elle va souvent en Israël et a son point de vue. « Ces guerres des deux côtés, ce sont des extrémistes. Moi j’ai des potes musulmans, je m’entends aussi bien avec eux. » Aïssa, jeune musulman de 16 ans, est tout aussi ouvert. « Ce projet commun montre que l’on peut s’entendre. Ça permet de connaître mieux la religion de l’autre. Les juifs, ils pensent des trucs sur nous, et nous sur eux, mais on n’est pas comme ça en fait. »

Associés au collectif Play Nantes, les Quais de la mémoire entendent multiplier le nombre de jeunes participants pour pouvoir réaliser une série en septembre. Un beau projet interculturel à suivre de près.

Saphirnews ; Ouest-France

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