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La porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, répond aux critiques dont elle fait l’objet et encourage Sarkozy à tenir un discours “décomplexé”, un discours condamné par Rachida Dati. Elle n’en reste pas moins une “ennemie” résolue du FN.

Le monopole de l’injure et de la stigmatisation est propre au Front national. Le monopole du déni de réalité est propre au Parti socialiste. Je ne me sens dans aucune de ces deux cases. J’ai pour ennemi le FN et pour adversaire le PS, comme tous Les Républicains. Il n’y a pas de surenchère chez Les Républicains, mais juste une volonté de traiter les problèmes qui s’accumulent de jour en jour.

Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de manquer de nuance dans vos jugements, d’être trop radicale, notamment dans votre défense de la laïcité ou bien lorsque vous dénoncez “le leurre de la double culture” ?

Je leur réponds tout simplement que ce n’est pas être radicale que de dire la vérité et ce n’est pas être modérée et responsable que de se cacher systématiquement derrière un voile de mensonges et de bien-pensance. Il faut arrêter de stigmatiser les défenseurs de la laïcité. C’est la laïcité qui nous permettra de vivre ensemble et d’assurer notre cohésion nationale. […]

L’assimilation que vous prônez suppose-t-elle un effacement total de la culture d’origine ?

L’assimilation n’est rien d’autre qu’une intégration réussie. Une intégration réussie est une adhésion pleine aux valeurs de la République. C’est donc une démarche active vers celle-ci qui doit être menée tout au long du parcours d’intégration. Concrètement, cela signifie une maîtrise de la langue française, une connaissance et une adhésion aux principes fondamentaux de la République et notamment de la laïcité et de l’égalité hommes-femmes, et un respect des institutions de la République. Une fois ces trois conditions réunies, vous obtenez une intégration réussie que l’on peut nommer assimilation. Cela n’exclut pas de conserver dans la sphère privée ses pratiques, coutumes et traditions. Certains médias aiment bien brandir les peurs autour du concept d’assimilation ; pour moi, celui-ci n’a rien de choquant. […]

Dans votre livre, ” Allah est grand la République “, vous faites référence à ces politiques qui instrumentalisent les personnes issues de la diversité et les oublient au moment des investitures. Ne craignez-vous pas ce même sort ?

Absolument pas. Comme je l’explique dans mon livre, je rejette le terme de diversité. Pour moi, il n’y a pas de diversité, pas plus qu’il n’y a de communautés. Parler de diversité, c’est ramener les gens à leurs origines ethniques ou à leur religion, et cela est inacceptable au sein de la République. Il y a quelque chose de condescendant et de réducteur dans le concept de diversité, et c’est pour cela que nous devons l’éviter. Si diversité il doit y avoir, elle doit être sociale uniquement. […]

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