Face au parc de Barbieux, le restaurant le Fer à Cheval souffre d’une désagréable épidémie. Les véhicules de clients sont régulièrement pillés. Les convives s’en plaignent au gérant. Lequel dégaine… son téléphone portable.
« Il contacte la police et lui fournit même la photo d’un homme repéré régulièrement autour de l’établissement, relève le président Zanatta. Et cette personne, c’est vous… »
Dans le box, Habib Aini multiplie les manifestations de surprise. « Je vais régulièrement me promener au parc Barbieux », se défend, mollement, le suspect. Il faut dire que ce multirécidiviste de 26ans n’a pas fait bonne impression. Les policiers ont voulu l’entendre à deux reprises.
La deuxième fois, il a fallu aller le chercher, menottes au poing. « Les policiers m’ont tabassé », accuse le prévenu. « À leur vue, vous avez pris la fuite », note, pour sa part, le président Zanatta.
Aussi jugé pour apologie du terrorisme La fouille du véhicule d’Aini sera éloquente. « Un capharnaüm », plaide Loredana Puisor, pour la défense. Quelques objets, tout de même, reconnus par les victimes.
« Des choses trouvées dans la rue », tente de convaincre le principal suspect, également jugé pour apologie du terrorisme pour avoir invoqué « Daech » et les « Kalach ».
Sanction : dix-huit mois de prison, dont six avec sursiset mise à l’épreuve pour Aini. Et six mois avec sursis pour un complice, jusque-là inconnu de la justice. Un compagnon de route fermement invité par le tribunal « à changer de fréquentation ».
