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01/07/2015 : Zakaria et Mohamed condamnés pour « guérilla urbaine » et menace de mort sur la famille des policiers

“Vous me faites chier”, “vous me cassez les couilles”, “vous êtes des merdes”, “enculé de flic, je te retrouverai”, “je vais vous découper avec vos femmes et vos enfants”… Ce florilège – et l’on en passe – a été au cœur des débats, lundi 29 juin après-midi, lors de l’audience de comparution immédiate du tribunal correctionnel.

À la barre, Mohamed, un Narbonnais âgé de 20 ans, prévenu, notamment, d’outrages et menaces de mort envers des policiers du commissariat, représentés au plus haut niveau à l’audience. “Je me suis laissé emporter”, dit-il au président Thibaut Rivier, qui le presse de questions.

Pourtant, le jeune habitant de Saint-Jean Saint-Pierre semble être un “habitué” de ce type de comportement. Il est mis en cause, en effet, à double titre. Pour avoir insulté et menacé trois policiers, en mars dernier, qui venaient lui porter une convocation au commissariat ; et pour des faits similaires, mercredi 24 juin, visant, cette fois-ci, un fonctionnaire de la brigade anticriminalité qui n’était pas en service, mais faisait ses courses avec sa femme et leurs deux fillettes, dans la galerie de l’hyper Géant Casino.

“J’ai été insolent, arrogant”, reconnaît le jeune prévenu, qui nie, cependant, les insultes et, surtout, les menaces. Pourtant, l’épouse de la victime et leur fille de 11 ans les ont confirmées, ces menaces : “Je te retrouverai et il n’y aura pas de témoin”, a lancé Mohamed, tandis que les trois copains avec qui il était tentaient de le calmer.

“Ce jour-là, je n’étais pas policier, j’étais comme un citoyen normal”, témoigne le fonctionnaire de la Bac, profondément marqué par le désarroi de ses deux fillettes, traumatisées par les faits.

Ses trois collègues, cibles des premières menaces, livrent, eux, le quotidien auquel ils sont confrontés : “On ne relève pas toutes les injures, ça devient habituel. Mais, quand ça touche nos femmes et nos enfants, on y est de plus en plus sensibles”. […]

Alors que deux ans de prison ferme avec maintien en détention avaient été requis, le tribunal a ramené le quantum à dix mois, dont cinq avec sursis et mise à l’épreuve, avec maintien en détention de Mohamed. Les quatre policiers recevront 600 € chacun au titre des dommages et intérêts.

 

Mercredi 24 juin, à Saint-Jean Saint-Pierre, l’interpellation de Mohamed, auteur de menaces de mort sur des policiers avait été particulièrement difficile : les quatre fonctionnaires de la Bac avaient été copieusement insultés et menacés, avant d’être la cible d’un feu nourri de pierres et autres projectiles.

“Une véritable scène de guérilla urbaine”, a affirmé le ministère public, alors que, lundi, le tribunal jugeait Zakaria. Cet habitant du quartier âgé de 22 ans a été formellement identifié par l’un des quatre policiers comme étant en tête du groupe de “30 à 40 jeunes” qui les ont pris à partie, puis qui a jeté de grosses pierres sur leur véhicule, “quasiment à bout portant, pour nous toucher”, affirme le policier à la barre.

L’émeutier, qui avait semblé reconnaître sa participation aux faits les plus graves durant sa garde à vue, conteste tout rôle majeur, face aux juges. “Je voulais juste voir ce qui se passait”, dit-il. Sans convaincre : alors que 18 mois de prison avec mandat de dépôt avaient été requis, Zakaria a été condamné à six mois ferme, sans mandat de dépôt, et 600 € de dommages à chacun des quatre policiers.

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26/06/2015

Un groupe de jeunes a menacé un policier, et la voiture d’un équipage de la bac a été caillassée, mercredi 24 juin.

Tout débute mercredi 24 juin, peu après 16 h, alors qu’un policier de la brigade anticriminalité (Bac) du commissariat de Narbonne – qui n’était pas en service – faisait ses courses avec sa compagne et ses deux enfants dans un supermarché de la ville. Pendant leurs achats, l’homme a été pris à partie par un groupe de quatre jeunes hommes, qui l’avaient reconnu comme étant policier.

Une rencontre au cours de laquelle un Narbonnais de 22 ans, défavorablement connu de la police – et présenté par le syndicat Alliance comme “multirécidiviste” – s’est montré menaçant, en présence de la famille du policier, particulièrement choquée.

Suite à ces menaces, une plainte a immédiatement été déposée par le fonctionnaire pour menaces et outrages. L’histoire aurait pu en rester là mais, vers 19 h, un équipage de la Bac est appelé à intervenir à Saint-Jean Saint-Pierre, alors qu’une rixe est en cours au pied d’un immeuble de l’avenue Pompidor. Sur place, les policiers calment les protagonistes.

Un groupe au sein duquel les fonctionnaires identifient l’auteur des menaces sur leur collègue, alors qu’il s’éloigne, et procèdent à son arrestation… non sans difficultés. Car la trentaine de personnes présente fait alors bloc pour s’opposer à l’arrestation, proférant à leur tour insultes et menaces à l’endroit des policiers, les obligeant à faire usage de leurs bombes lacrymogènes. Lors de leur départ, les fonctionnaires ont également essuyé plusieurs jets de pierre, causant d’importants dégâts sur leur véhicule.

Le jeune homme interpellé – également trouvé porteur de résine de cannabis – a été placé en garde à vue, mercredi, afin d’être entendu sur les faits d’outrages, qu’il n’a pas reconnu, malgré les témoignages de la famille. Les investigations se poursuivent et nécessiteront l’audition d’autres témoins, ainsi que l’exploitation d’éventuelles images de vidéosurveillance.

Par ailleurs, un deuxième habitant du quartier, âgé de 20 ans et identifié par les policiers comme ayant participé au caillassage, a également été interpellé à son domicile, jeudi 25 au matin. En fin de journée, jeudi, les deux hommes étaient toujours en garde à vue.

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