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« On est sous le choc, on condamne l’acte. Mais est-ce vraiment lui ? On en est sûr ? », demande Majd, un habitant du quartier.

Comme lui, ils sont une petite trentaine à regarder abasourdis le rez-de-chaussée sous scellé de ce petit immeuble résidentiel à portée de tram, dans l’un des coins tranquilles de Saint-Priest, en banlieue lyonnaise. Ici, pas de grandes barres d’HLM, mais des rangées de bâtiments de quatre ou cinq étages, agréables et bien entretenus. […]

A la mosquée de Saint-Priest, la stupeur est également de mise. « C’est complètement fou », s’étonne Frank, 35 ans, chrétien converti au salafisme. « On ne sait pas qui c’est, il était là depuis six mois, on ne sait même pas s’il venait à la mosquée. » En l’absence du président et faute d’imam attitré, aucun officiel n’ose prendre la parole publiquement devant les médias. « Mais on condamne, évidemment », s’agace le trésorier de l’association.

Sur le terre-plein menant à l’entrée, les commentaires hésitent entre stupéfaction et colère vis-à-vis des médias, que l’on suspecte de vouloir entretenir l’amalgame entre meurtriers se revendiquant de l’islam et musulmans dans leur ensemble.

« Le salafisme c’est le contraire du terrorisme, c’est prôner la paix, vivre ensemble, respecter l’autre. La France, c’est un melting-pot », martèle Frank. « Il ne faut pas confondre. Pour nous, c’est pas des salafistes ces gens-là, ce sont ce que les savants appellent des chiens de l’enfer », s’énerve Belgacem, 60 ans. « Nous, on est salafistes, on ne fait pas ça. L’islam, on ne tue pas. Un salafiste ça ne tue pas. Ça me révolte. »

Personne ne semble connaître Yassin Salhi, même si dans une mosquée de treize cents fidèles, « on ne peut pas recevoir que des saints », commente un habitué, qui décrit le lieu de culte comme calme et ouvert à toutes les mouvances de l’islam. Jusqu’à présent, celui-ci avait surtout souffert de tags nazis sur les murs de la propriété. […]

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