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« Elle a accepté l’inacceptable. Elle était en manque total de repères », décrit Me Sophie Lemonnier représentant la victime de 22 ans humiliée par son petit ami. L’avocate parle d’« emprise » de lui sur elle. La jeune femme n’a déposé plainte qu’après quatre derniers épisodes extrêmement violents. Dans le box du tribunal correctionnel, Ousmane Sow, 24 ans et douze condamnations, se justifie toujours par le même argument. Le Havrais se plaint que sa concubine lui ait avoué en avril avoir eu une infidélité. « En me disant ça, elle m’a tué », ose-t-il formuler auprès des juges.

Dans la foulée des révélations, le Havrais attrape sa victime et lui flanque trois coups de poing. Au nez et à la lèvre. « Je reconnais juste des gifles », balaye le prévenu qui réfutait tout en garde à vue. Deux jours après ces premiers faits, « sans mot dire », a décrit la jeune femme, il la cogne à coups de pied. Elle est hospitalisée une nuit, tout en refusant encore de déposer plainte. « Là, ce n’est pas moi. Elle m’a dit qu’elle s’était fait agresser dans la rue. » Elle a pourtant dû ramper jusqu’à chez une voisine.

« Une histoire d’amour passionnelle »

Concernant le troisième épisode, Ousmane Sow admet « un geste par énervement ». Il saisit un couteau qu’il pique au tibia. Non satisfait, il l’assomme d’un coup de poing au nez. Le souffre-douleur finit en sang. « OK, mais c’est moi qui l’ai nettoyée. » Au fil des jours, la violence du récidiviste grimpe. Jusqu’à début juin. En fouillant le compte Facebook de la victime, Ousmane Sow apprend qu’elle a parlé à une copine des souffrances subies. Il la fouette avec un câble de console de jeux. Quand elle se trouve au sol, Ousmane Sow urine sur elle. « Comment va-t-elle un jour pouvoir oublier l’humiliation ? Monsieur est allé jusqu’à filmer cette scène et menacer de la publier sur Internet », martèle la procureure.

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Paris Normandie

Merci à Bobbynette

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