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Un jour de fête de la Musique, pareil à tous les autres. Le soleil en plus. Un soir où, d’ordinaire, on entre doucement dans l’été. À Grenoble comme ailleurs.

Sauf qu’à 17 h 30, hier place Saint-Bruno, on n’avait pas vraiment le cœur à la fête. “On” ce sont les habitants du quartier, bouleversés, énervés trois jours après une incroyable fusillade qui a fait un blessé (nos éditions de vendredi). Et la colère était plus vive encore, hier, au lendemain du meurtre d’un jeune de 19 ans à Saint-Martin-d’Hères.

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Et la première question n’a pas traîné. « Pourquoi un rassemblement “pacifique et citoyen” ? À quoi bon ? » « Il faut occuper le terrain, soutenir les habitants », confiait l’entourage du maire Eric Piolle. « C’est une action symbolique qui s’ajoute à tout ce qui se fait au quotidien. » Le quotidien, ça tombe bien, c’est justement ce que voulaient partager, expliquer et même dénoncer les habitants.

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Et puis, le ton est monté. Il y a d’abord eu cette femme qui travaille dans le quartier Saint-Bruno, à l’attention d’Elisa Martin : « La police ne circule plus ici ! » Réponse de l’adjointe à la tranquillité : « Si, elle circule, mais pas suffisamment. Nous manquons d’effectifs de police et de moyens judiciaires. »

Et puis, il y a eu cette habitante qui n’a pu masquer ni sa colère ni son émotion. À bout. « Vous savez où elles sont les armes ! » Elisa Martin : « Non je ne sais pas ». « Si, vous le savez. Elles sont là dans une cave, vous attendez quoi ? Un jeune est mort hier soir. Vous ne faites rien. On vous a élus ! »

L’habitante n’a pas attendu la réponse d’Eric Piolle. « Et la vidéosurveillance ? », a lancé un autre. « Cela ne servirait à rien », ont répondu en chœur les élus grenoblois. Alors quoi ? « La prévention, la répression et travailler sur les causes, a répété Eric Piolle. Si on ne travaille pas sur ces trois dimensions, cela ne servira à rien..»

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Merci à Mielrubis

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