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Paris. Des migrants du 18e quittent la rue pour être relogés par leparisien


Reportage de Libération sur l’évacuation des clandestins du jardin d’Eole à Paris.

Il est 9h30 quand les agents de l’Ofpra, accompagnés de membres de l’association France Terre d’asile, de traducteurs et d’élus verts et communistes arrivent sur les lieux. Certains des migrants dorment encore. Une fois tout le monde réveillé, Pascal Brice s’installe par terre et invite la foule à s’asseoir autour de lui. Un associatif se charge de la traduction en arabe.

«Désolé de vous avoir dérangés, commence le directeur de l’Ofpra, alternant français et anglais. J’adresse mes salutations à ceux qui sont en période de ramadan.» Les migrants, pour la plupart originaires d’Afrique et notamment du Soudan et d’Erythrée, applaudissent à la fin de chaque phrase.

Je suis ici pour vous protéger. Je sais ce que vous avez vécu et ce que vous vivez ici depuis quelques jours. Je suis là pour vous faire une proposition, à vous tous qui êtes là aujourd’hui. Vous avez le droit à la dignité.» Les mots, venant du directeur de l’instance chargée de protéger les victimes de persécutions, portent bien davantage que ceux de la mairie de Paris, qui avait géré les épisodes post-évacuation de La Chapelle. L’offre, elle aussi, s’avère plus charpentée que les précédentes : elle consiste en un hébergement sans limitation de durée et en un engagement «d’examen des situations personnelles».

Anne Souyris, coprésidente du groupe écologiste à la mairie de Paris, salue l’initiative : «C’est vers ce type de procédure qu’il faut aller, de manière structurelle, car cette crise migratoire va durer.»

Libération


Vendredi 19 juin, plus de 200 “migrants”, pour la plupart originaires du Soudan et d’Erythrée, qui campaient depuis quelques jours dans le jardin d’Eole, dans le 18e arrondissement, ont été évacués en bus vers des centres d’hébergement. En milieu de matinée, le directeur l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), Pascal Brice, s’est rendu sur place pour proposer aux “migrants” 226 places dans six centres, dont cinq situés à Paris et un à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Pascal Julien, élu écologiste parisien, reconnaît que la situation s’améliore. « On reste sur du bricolage. Mais au moins, c’est du bricolage digne. Les migrants seront abrités jour et nuit, nourris et accompagnés dans leur demande d’asile. »

Quelque 150 autres migrants vivent dans un autre campement à Paris, dans le quartier de la gare d’Austerlitz. “Ils devraient aussi faire l’objet d’une offre d’hébergement dans les jours qui viennent”, a indiqué une source proche du dossier pour qui “le problème est loin d’être terminé : des migrants arrivent tous les jours de Calais”.

L’opération conjointement dirigée par l’Ofpra et la ville de Paris s’est déroulée dans le calme, selon les témoins. «Rien à voir avec les événements du 2 juin. Il y avait certes quelques policiers, mais qui se tenaient éloignés», confirme Pascal Julien, élu écologiste parisien présent sur place. Le 2 juin, l’intervention musclée des forces de l’ordre pour évacuer les 350 migrants du campement de La Chapelle avait suscité une vive émotion. […]

Le Monde ; France 3

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