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Les policiers affrontent, depuis plusieurs nuits, des caillassages dans le secteur de la Reynerie. Si la recrudescence des incivilités est traditionnelle à cette période, les violences, elles, sont un phénomène de plus en plus prégnant.

Deux policiers blessés dans la nuit de lundi, quatre interpellations la nuit dernière, et des échanges de plus en plus musclés. Avec le retour des beaux jours, les affrontements nocturnes rythment le quotidien des policiers de terrain dans la zone de sécurité prioritaire du Mirail à Toulouse.

Deux soirs de suite, les immeubles du cheminement Edgar-Varèse ont été le théâtre de caillassages violents effectués par de petits groupes hostiles. Dider Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO police, explique.

Comment analysez-vous cette accumulation ?

Traditionnellement, les nuits d’été sont plus chaudes et plus agitées. Il y a une recrudescence de la présence de certaines personnes désœuvrées dans la rue.

Mais aux «traditionnelles» insultes et aux feux de poubelles, s’agrègent de plus en plus des violences. Il y a en effet une montée en puissance et ils s’en prennent à l’intégrité physique des policiers. Avant-hier (N.D.L.R., dans la nuit de lundi à mardi), nous avons dû faire usage de tirs de flash-balls et de cougar à de nombreuses reprises.

Pourquoi s’en prendre aux forces de l’ordre ?

Il faut comprendre que certains pensent que le quartier leur appartient. Un contrôle basique ou, «pire», une descente sont ressentis comme une agression. Certains organisent même des guets-apens. Par exemple, ils mettent le feu à une poubelle dans une impasse et, lorsque les pompiers et les policiers arrivent, ils caillassent depuis les coursives. Il y a une hostilité à toute forme d’autorité.

Mais il s’agit d’une minorité ?

Tout à fait. Mais quand on a 20 à 30 individus dans chaque secteur, on finit avec un noyau dur de 200 à 300 bonhommes sur l’ensemble du Mirail qui n’acceptent pas notre présence et remettent en question l’autorité de l’État. […]

Comment réagissent les policiers ?

Il y a une véritable exaspération d’autant que certains individus, à 20 ans déjà, ont déjà jusqu’à 30 fiches. Les policiers ont le sentiment de prendre les mêmes et de recommencer. Il y a une justice qui ne suit pas forcément. Il faut des sanctions dissuasives sinon ils agissent en toute impunité.

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