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Le ministre de l’Intérieur a présenté ses objectifs d’amélioration de la prise en charge des demandeurs d’asile. Un plan qui se voulait “ambitieux” mais qui reste timide.

 

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Voici les cinq points à retenir du plan annoncé ce mercredi.

14.000 places d’hébergements pour les demandeurs d’asile

Le gouvernement s’engage à créer 4.000 places supplémentaires en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) d’ici fin 2016, dont 2.000 à la fin de l’année. Seules les personnes qui ont déposé un dossier peuvent prétendre à ces hébergements.

Les places créées depuis 2012 approcheraient ainsi les 12.200. La capacité d’accueil devrait atteindre près de 34.000 places, indique “Libération”. Soit un doublement en dix ans.

25.500 logements adaptés pour les réfugiés

Une fois la demande d’asile acceptée, les migrants peuvent obtenir le statut de réfugié. Pour ceux-là précisément, le gouvernement veut créer 5.000 logements accompagnés, donc autonomes, abordables et adaptés. Les réfugiés sont alors accompagnés par un gestionnaire afin de faciliter leur insertion.

Les 5.000 logements seront créés parmi 3.000 habitations vacantes dans le parc social, 1.000 places en résidences locatives, et 1.000 places en intermédiations locatives.

Pour les réfugiés les plus vulnérables, 500 places en centres provisoires d’hébergement seront créées.

31.500 places d’hébergements d’urgence pour les migrants en transit

Un autre effort portera sur l’hébergement d’urgence, réservé aux migrants en transit. 1.500 places seront créées “pour une mise à l’abri temporaire de ceux qui arrivent sur notre territoire”, signale Sylvia Pinel, la ministre du Logement.

Il y aura une différence notable avec les solutions proposées aujourd’hui : les personnes seront suivies, accompagnées et orientées vers les dispositifs les plus adaptés, ou éloignées du territoire”.

4Améliorer l’accueil des migrants à Calais

La dose d’”humanisation” du plan du gouvernement s’applique aussi à la situation migratoire de Calais. “Près de 3.000 personnes vivent dans des conditions sanitaires indignes sur la lande. Nous devons mettre en place un aménagement renforcé”, explique Sylvia Pinel.

Des points d’eau, des structures modulaires, de l’éclairage et des sanitaires vont être mis en place. Un opérateur sera également “présent en permanence pour des missions de nettoyage et de médiation”.

5Renforcer les mesures d’éloignement

“Eloigner davantage ceux qui révèlent de l’immigration irrégulière”, c’est l’autre volet de ce plan. Une annonce qui vise à rassurer ceux qui craignent un “afflux de clandestins”.

Il n’y a pas de tabou car pas de politique d’asile soutenable si nous ne reconduisons pas ceux qui ne peuvent rester sur le territoire de notre pays”, affirme Bernard Cazeneuve.

Parmi les mesures :

  • La mise en place d’une task-force de la police judiciaire pour démanteler des réseaux de passeurs. Elle sera coordonnée par l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest). Les contrôles seront renforcés aux frontières et dans les points stratégiques (gares, ports…).
  • Les 1.400 places de rétention administrative – qui sont occupées aux deux tiers actuellement – seront optimisées. Ce qui favorisera une augmentation du nombre de retours contraints.
  • Les aides au retour et à la réinsertion vont, elles aussi, augmenter. “Un objectif minimal de versement de 8.000 aides au retour vers des pays extérieurs à l’UE, contre 4 000 en 2014, est visé”, précise le ministre de l’Intérieur.

 

Le Nouvel Obs

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