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Après avoir consacré deux rapports et une conférence de consensus à la mixité scolaire, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) avance des solutions pour lutter contre les pratiques de ségrégation. Un «puissant» phénomène, analyse-t-il, aux effets «très nocifs» sur les apprentissages et les comportements des élèves.

À l’étranger (Royaume-Uni, Belgique, États-Unis, Irlande…) des politiques nationales volontaristes sont mises en place pour fabriquer les mixités sociale et ethnique, elles peuvent éclairer les décisions d’action publique en France. Si ces politiques scolaires, pour développer une école citoyenne, réellement intégratrice de tous les élèves français, ne peuvent se construire que sur le long terme, il est désormais urgent de les engager concrètement. ( Cnesco)

Pour relever pleinement le défi de la mixité, qui selon lui doit tenir compte des résultats scolaires, du pays de naissance des élèves et de leurs parents, des catégories socioprofessionnelles de ces derniers, le Cnesco demande la mise en place d’outils statistiques réguliers, dans le primaire comme dans le second degré.

Pour dépasser «40 ans d’immobilisme» des politiques publiques, le Cnesco suggère d’agir «d’urgence dans les 100 collèges les plus ségrégés» en améliorant l’offre de formation, y compris périscolaire, et en renforçant l’encadrement pédagogique.

Mais la proposition la plus novatrice consiste, pour donner une attractivité nouvelle à ces établissements, à instaurer pour certains de leurs élèves « un bonus » au moment de l’orientation. En clair, les familles qui y inscrivent leurs enfants pourraient plus facilement obtenir ensuite une place dans un lycée prisé ou dans des filières de l’enseignement supérieur demandées.

Autre piste recommandée : ne plus séparer, comme c’est souvent le cas aujourd’hui, les lycées généraux et technologiques des lycées professionnels, fréquentés par des publics aux origines généralement plus modestes. Le Cnesco préconise que tous les lycées nouvellement créés ou faisant l’objet d’une restructuration soient nécessairement polyvalents. […]

Dans le cadre de la «Grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République» lancée après les attentats de janvier, le ministère de l’éducation avait annoncé, dans un but de mixité, que «de nouveaux secteurs de recrutement des collèges [seraient] définis pour y regrouper plusieurs établissements là où c’est pertinent».

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