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Addendum

Le premier ministre s’oppose catégoriquement à l’ouverture de discussions sur le droit du sol pour régler la question de l’immigration irrégulière à laquelle est confronté le plus jeune département français.
En déplacement à Mayotte, le premier ministre est revenu sur un droit du sol qui agite tout autant la métropole que l’île aux parfums où certains élus locaux socialistes préconisent cette solution pour faire face à la très forte pression migratoire en provenance des Comores.
«Il y a toujours débat. C’est un sujet extrêmement difficile (…). Nous prenons des mesures rudes comme ce que nous sommes en train de faire sur Paris et sur Calais», a-t-il confié samedi soir, à quelques journalistes réunis à la préfecture. «La question du droit du sol, je ne veux pas l’ouvrir», a-t-il ajouté, rappelant que l’UMP François Baroin avait fait cette proposition au cours d’un déplacement à Mayotte, lorsqu’il était le ministre de l’Outre-mer sous Jacques Chirac.
Pour Valls, «ce n’est pas possible d’avoir un droit du sol ici et un droit du sang là-bas», c’est-à-dire en métropole. […] Source

En vue de répondre aux inquiétudes locales, le Premier ministre Manuel Valls a fait, samedi à Mayotte, quelques annonces en matière de sécurité, d’immigration, d’éducation et de développement. Il a tenu à réaffirmer que le tout jeune département faisait partie intégrante de la République.

….Si l’accueil a été “chaleureux” pour son premier voyage à Mayotte, comme il l’a lui-même souligné à de multiples reprises, il ne s’est pas trompé sur ce qu’il portait comme “attentes” de la part de la population, très jeune (plus de la moitié a moins de 20 ans), dans un territoire devenu département à marche forcée et aux besoins considérables. Interpellé par le président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani (droite) sur l’insécurité qui “pourrit” la vie des habitants, celui qui fut ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrivée en août à Mayotte d’un peloton de gendarmerie supplémentaire (16 hommes) pour faire face à ce “fléau”, notant “le niveau inquiétant de la délinquance”.
Quant à l’immigration clandestine, qui “fragilise la cohésion de l’île” – près de 80 000 migrants illégaux seraient sur l’île, qui compte officiellement 212 000 habitants – , M. Valls a reconnu que, depuis Anjouan (Comores), “les départs de kwassa-kwassa ne cessent pas en dépit des moyens que nous avons déployés (radars, moyens nautiques, effectifs)”. Un renforcement de 44 agents pour la police aux frontières en vue de l’ouverture d’un nouveau centre de rétention en septembre a été annoncé.
“Mayotte c’est pleinement la France et la France est pleinement Mayotte”: il a dès ses premières déclarations affirmé l’appartenance du jeune département à la République française et “ancré” encore plus ce DOM via deux documents. D’abord un contrat de plan Etat Région (CPER) pour 2015-2020 a été signé pour permettre d’injecter 378 millions d’euros à Mayotte. “L’Etat y apporte sa plus forte contribution de France, rapportée au nombre d’habitants”, soit 880 euros par Mahorais et cinq fois plus que dans le reste du pays, a insisté Manuel Valls…
Le Point

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