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Plus de 250 travailleurs sans-papiers ont occupé mercredi les locaux de deux agences d’intérim dans les Yvelines, pour réclamer “les documents indispensables” à la constitution de leur dossier de régularisation et plus d’une centaine d’entre eux s’apprêtaient à y passer la nuit, a-t-on appris par la police et la CGT.

Ces travailleurs précaires originaires pour la plupart d’Afrique subsaharienne occupent les locaux et les abords d’une agence Randstad à Poissy et d’une agence Adecco à Montigny-le-Bretonneux avec qui ils sont pour certains en contrat intérimaire, a indiqué à l’AFP Sonia Porot, secrétaire départementale de la CGT dans les Yvelines.
Selon la police, 200 sans-papiers se sont rassemblés dès le matin à Poissy et une soixantaine à Montigny. Ils étaient environ 300 répartis sur les deux sites, soutenus par plusieurs dizaines de délégués syndicaux, selon la CGT.
A l’origine de cette action, la CGT demande l’ouverture de négociations avec les employeurs pour qu’ils délivrent “sans tergiverser” les “documents indispensables pour la régularisation des travailleurs”, selon son communiqué: attestations et contrats de travail et certificats de concordance qui attestent qu’une personne a travaillé sous différentes identités pour un employeur.
Le syndicat réclame également “l’ouverture de discussions avec les ministères du Travail et de l’Intérieur en vue de compléter et d’améliorer la circulaire de régularisation de novembre 2012”. […] “Il n’est pas question de dialoguer avec qui que ce soit tant que les agences seront occupées”, a rétorqué François Roux, délégué général de Prism’emploi, qui représente les employeurs de l’intérim. “Nous ne pouvons pas soutenir des salariés qui ont usurpé des papiers d’identité car c’est parfois malheureusement le cas”, a-t-il dénoncé. […] Source
[…] Les salariés réclament, entre autres, la délivrance automatique d’attestations de concordance. C’est en effet ce document qui est au cœur de la grogne de ce mercredi. Celui-ci permet d’établir qu’un salarié étranger résidant en France a pu travailler sous une autre identité, ce qui lui octroie une « admission exceptionnelle au séjour par le travail » selon la loi. […] Contactée, une agence d’intérim de Poissy affirme cependant « vérifier systématiquement l’identité des salariés, notamment auprès de la sous-préfecture. » La CGT annonce que le « mouvement n’en est qu’à son début » et promet d’autres actions « dans les jours à venir. »
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