Fdesouche

Article du Monde sur l’ambiance à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), et sur les tensions entre la municipalité FN et ses opposants intitulé ” A Hénin-Beaumont, le climat municipal vire à l’orage”.

Ce climat de tension n’empêche pas le FN d’être plébiscité. Deux binômes du parti d’extrême droite ont été élus largement aux élections départementales, en mars. […]« Les gens sont contents de ce que fait Steeve Briois. En même temps, ils ont été tellement habitués à avoir des maires nuls… Le FN n’a pas une gestion idéologisée. La seule façon de voir ce qu’ils sont, c’est de se pencher sur la manière dont ils traitent l’opposition. Mais l’opposition n’est pas toute blanche non plus, et elle manque parfois de sérieux », juge un observateur de la vie locale.

La ville, 27 000 habitants, symbole de la cité frappée en plein cœur par la fin de l’industrie minière, est l’objet d’une attention de tous les instants depuis que Marine Le Pen a décidé d’en faire son fief électoral. « C’est le Big Brother permanent parce que c’est la ville de Marine Le Pen », se désole Steeve Briois, élu maire en 2014. « Pendant les législatives, en 2012, il y avait 60 à 70 journalistes sur le marché, les gens n’osaient plus sortir », soupire son adjoint Bruno Bilde. Dans cette « vitrine » de la supposée bonne gestion municipale du FN, les moindres soubresauts de la vie politique locale sont scrutés de près.
Ces dernières semaines, la cité a attiré l’attention du fait des heurts de plus en plus fréquents qui ont opposé la majorité municipale et l’opposition, qui réunit le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste. Tribune non diffusée dans le journal municipal, dépôt de gerbe houleux devant le monument aux morts pour les cérémonies du 8-Mai, conseil municipal émaillé d’invectives (Steeve Briois a traité ses opposants de « manchots », qui, eux, l’ont qualifié de « clown ») : la situation s’est incontestablement tendue. « Ils sont hystériques, irrespectueux, ils n’ont jamais admis leur défaite. Ils sont là pour détruire, rien ne trouve grâce à leurs yeux », tonne M. Briois. Assis dans son bureau de l’hôtel de ville, il prévient : « Jamais ils ne reviendront dans ce fauteuil. » […] Source

Fdesouche sur les réseaux sociaux