Fdesouche

Au diable les cadenas d’amour et… vive le street art exposé sur les parapets du pont des Arts ! Prestement retirés depuis lundi 1er juin par les services de la Ville, les grillages surchargés de 700 000 à un million de verrous (soit un poids de 45 t !) ont cédé la place à une grande exposition d’arts de la rue sur le thème de l’amour, inaugurée ce vendredi.

Du mauve des « calligraffitis » du Tunisien El Seed qui courent, telles des arabesques, sur cette passerelle reliant l’Institut (VIe) et le Louvre (Ier) au bleu sombre des cordons enchevêtrés du Portugais Pantonio, jamais le pont des Arts n’a arboré des couleurs aussi vives !
« C’est un honneur et un privilège de voir mon œuvre exposée dans cet endroit de renommée mondiale ! » s’enthousiasme Brusk, artiste lyonnais qui a représenté des cadenas dégoulinants, « comme s’ils coulaient ». Quant à Jace le Réunionnais, il a peint une cinquantaine de panneaux mettant en scène des personnages aux silhouettes très stylisées. Comme une signature, il a écrit ce cri du cœur sur l’un des parapets : « Je suis Paris ».
Coordonné par le galeriste Mehdi Ben Cheikh (Itinerrance), cet événement artistique n’est pas sans rappeler l’emballage du Pont Neuf pas Christo en 1985.
Un an après l’effondrement d’une partie du grillage, tombée à la Seine le 8 juin 2014 en raison du poids des cadenas, Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, chargé de la culture, a déclaré ce vendredi : « Il faut changer la mode sur ce pont qui offre l’une des plus belles perspectives sur Paris ». Ephémères, les œuvres céderont la place cet automne à des parapets en verre dûment approuvés par les architectes des bâtiments de France et sur lesquels il ne sera évidemment pas possible d’accrocher des verrous. […] Source
Merci à Adelrik

Fdesouche sur les réseaux sociaux