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Le Collège et Ecole de commerce (CEC) André-Chavanne à Genève a récemment tiré la sonnette d’alarme lors d’un séminaire intitulé «Religion et liberté académique» organisé par Christian Macherel, Béatrice Cachelin et Patrick Netuschill. Cette nouvelle donne a poussé ces trois doyens du CEC André-Chavanne. Des cours sont plus souvent contestés par des élèves et… des enseignants s’autocensurent.

Ce sont surtout des différends avec des élèves musulmans et parfois juifs auxquels l’école est confrontée. «A ma connaissance, nous n’avons aucun problème avec d’autres religions, pas plus qu’avec les athées», observe Christian Macherel.

La religion gagne du terrain dans notre société… et l’école laïque n’est pas épargnée. «Je vois davantage d’élèves voilées, témoigne une enseignante du postobligatoire. Après Charlie Hebdo, quelques garçons se sont laissé pousser la barbe façon djihad; l’un d’eux a provoqué plusieurs fois une de ses professeures, poursuit-elle. Cet élève arrivait avec djellaba et capuchon en classe, en retard, car il était à la mosquée pour prier, disait-il. Il a plusieurs fois agressé verbalement des filles de sa classe par des remarques sexistes sur leurs habits occidentaux.»
Il n’y a pas que ces aspects visuels qui dénotent un certain malaise à l’école. Des cours sont aussi plus souvent contestés par des élèves et… des enseignants en arrivent à s’autocensurer! «Certains évitent des thèmes sensibles qui pourraient fâcher. Ils préfèrent parler des Incas plutôt que du conflit israélo-palestinien ou du génocide arménien», illustre Christian Macherel, doyen au Collège et Ecole de commerce (CEC) André-Chavanne, où se côtoient 2000 élèves totalisant 120 nationalités et 80 langues différentes. […]

«D’une manière générale, on voit que de plus en plus d’élèves sont incapables d’intégrer appartenance religieuse et rationalité qui prévaut à l’école publique. Des collègues expérimentés nous disent que certains étudiants sont devenus extrêmement réactifs, qu’ils ne peuvent plus avoir la même liberté qu’auparavant et qu’ils s’autocensurent», relèvent Christian Macherel, Béatrice Cachelin et Patrick Netuschill. […]

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Merci à Lilib

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