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Etre ou ne pas être candidat ? Officiellement, bien sûr, «le président n’est pas en campagne», jure-t-on à l’Elysée. Mais, de son agenda à son humeur du moment, tout dément cette affirmation.

Faire acte de présence permet donc au chef de l’Etat de faire, sans le dire, acte de candidature. « Il n’a rien à vendre, mais sa tactique n’est pas de vendre, plutôt d’empêcher. Le seul moyen d’y arriver, c’est d’empêcher les autres pour qu’il n’y ait pas de primaire. »

L’évidence était apparue lors de son déplacement aux Antilles, à la mi-mai, où on l’avait vu retrouver ses accents de la campagne de 2012. Elle s’était confirmée avec son discours de Carcassonne, et ce long plaidoyer pro domo prononcé en défense de son bilan. Elle a éclaté aux yeux de tous avec la cérémonie de panthéonisation du 27 mai, à l’issue de laquelle François Hollande n’a pu s’empêcher, au détriment de la solennité de l’instant, de s’adonner aux délices d’un long bain de foule. «Ça faisait plus candidat que président. Mais dans sa tête, il est tellement candidat que ça transpire», juge un bon connaisseur de l’Elysée.
Le doute n’est plus possible, et il suffit, pour s’en convaincre, de regarder son agenda des prochains jours. […]

Le seul modèle explicitement cité par M. Hollande reste cependant François Mitterrand et sa campagne de 1988 sur le thème de « La France unie ». Dans l’esprit du chef de l’Etat, et d’autant plus depuis les attentats de janvier, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen s’apprêtent à se livrer une concurrence acharnée sur le terrain de l’immigration, du terrorisme, de la sécurité et de l’islam. Ce qui lui ouvrirait un espace politique sur celui du « rassemblement » et de l’« unité ». Et, du coup, une chance de qualification au second tour, nonobstant les sondages qui persistent à l’en éliminer. […] Le Monde

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