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Imaginez qu’il soit possible d’effacer les préjugés les plus profondément ancrés et dont vous n’êtes pas fiers, seulement à l’aide de quelques sons pendant votre sommeil. Si cela paraît tout à fantastique au premier abord, c’est pourtant possible.
Les résultats d’une étude menée par une équipe de l’Université Northwestern de Chicago et publiée ce jeudi 28 mai dans le journal Science, révèle que la manipulation du processus d’apprentissage du cerveau pendant le sommeil permet de réduire (ou du moins d’atténuer) les préjugés inconscients racistes et sexistes.
Inconscientes donc, les idées préconçues ? Les chercheurs affirment que les préjugés racistes et sexistes sont courants, mais parfois pas intentionnels. En citant diverses études sur le sujet, l’équipe de Northwestern explique que les gens ont tendance à tuer les personnages de couleur dans les jeux vidéos (et non ceux à la peau claire), et que pour des CV identiques, les hommes sont choisis plus souvent que les femmes.
Quarante personnes ont fait office de cobayes pour l’occasion. Leurs préjugés ont d’abord été évalués avec une série de tests accessibles au public au début de l’étude. Mais c’est au cours de la deuxième étape que la situation se corse. La deuxième série d’exercices vise à proposer des associations d’images (ou de mots) contraires aux stéréotypes largement répandus. Les femmes étaient ainsi assimilées à des mots comme “maths” et “sciences”, et les personnes noires à des mots positifs, tels que “soleil”.

À gauche, “Afro-Américain” ou “Bien”. À droite, “Américain Européen” ou “Mal”

Lors de ces associations d’idées atypiques, les chercheurs diffusent des sons (chaque son correspondant à une association). Ces mêmes bruits sont ensuite joués pendant la sieste d’une heure et trente minutes imposée aux quarante personnes.
Pour quel résultat ? Les participants ayant entendu ces sons pendant leur sommeil, ont vu leurs préjugés diminuer d’au moins 56%. Un score qui se maintient encore à 20% (de réduction) après une semaine. Pour ceux dont le cerveau n’a pas été testé pendant le sommeil, les préjugés avaient retrouvé leur niveau initial dès leur réveil. […] Gorden Feld et Jan Born, deux chercheurs de l’Université de Tubingen (en Allemagne), se sont, eux, félicités de cette découverte. “C’est la première étude à démontrer que cette méthode peut être utilisée pour mettre fin à des habitudes de pensée profondément encrées dans notre mémoire”, ont-ils déclaré, avant de rappeler que le sommeil était toutefois un état “vulnérable” durant lequel les gens n’avaient pas de “conscience volontaire”.
Finalement, le professeur Ken Paller espère un jour pouvoir appliquer cette étude à plus grande échelle. […] Source
Merci à Padamalgam & Fopastigmatizé

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