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Du président du conseil de quartier de Fives au Premier ministre, en passant par le préfet du Nord, tout le monde a été mis au courant par courrier de la situation de la rue de Rivoli, où des familles roms squattent depuis deux ans. Puisque rien ne bouge, les riverains vont afficher leur mécontentement en 4×3.

Il a écrit à tout le monde. Dans l’ordre d’apparition à l’écran de la contestation fivoise, on note Sébastien Duhem, président du conseil de quartier de Fives, Martine Aubry, maire de Lille, Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille, Jean-François Cordet aussi, préfet de région, et même Manuel Valls, Premier ministre… Le constat que tire Loïc Lefranc de son épistolaire et tentaculaire démarche est amer : «  Depuis deux ans, rien n’a bougé.  » La cité Delacroix est toujours squattée par des familles roms (notre édition du 28 septembre dernier). «  Nous vivons cloîtrés et ne pouvons plus accéder à notre jardin  », écrit le Fivois dans l’une de ses dernières missives. On a fait le tour, mercredi soir, des jardins qui entourent la cité. À certains endroits, il faut avoir l’estomac bien accroché.

Pour relayer le mécontentement, qu’il assure être partagé par de nombreux voisins – une pétition a circulé dans le quartier, elle a rassemblé une centaine de signatures –, il a fait le choix de l’ironie dans ses courriers.

L’entrée de ladite cité est dans un incroyable état d’insalubrité : il appelle ça «  le plus pur style des années 30, un poil rétro (sans doute pour témoigner de la présence d’animaux) » ; de l’électroménager est éventré dans la cour : ça devient «  une cuisine ouverte à l’américaine  »… Il (Loïc Lefranc) dit, au nom des siens, avoir pourtant plus à pleurer qu’à rire. «  La situation est insupportable pour nous mais aussi pour ces familles avec enfants.  »

Dans le quartier, la grogne va encore monter d’un cran : les riverains de la rue de Rivoli préparent une opération coup de poing pour ce week-end. Elle passera par une campagne d’affichage en 4×3. Les endroits sont déjà ciblés. «  C’est à croire que Martine Aubry aime avoir des roms dans sa ville pour jouer la petite sœur des pauvres  », grogne un Fivois. Il ajoute : «  Il y a eu un jugement (le 25 août 2014). On veut juste que la loi soit appliquée et que les roms soient expulsés.  »

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