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Mardi 17 avril 2012. Un antiquaire de la rue de l’Oratoire, à Caen (Calvados), ferme sa boutique, La Belle Époque. Il est tard. Il quittera sa réserve, à quelques mètres de son magasin, peu avant 22h. Deux hommes, cachés depuis une heure, lui sautent alors dessus, le menaçant avec une arme. L’un des malfaiteurs a des menottes. Il ne les utilisera pas.
Surpris par la lumière qui s’allume dans le hall, les deux agresseurs dérobent un sac dans les mains de la victime – contenant des livres de police et des bijoux – et prennent la fuite, précipitamment. Leur scooter est à proximité, mais l’antiquaire les pourchasse. Il parviendra à en ceinturer un, à faire tomber le deux-roues… avant d’essuyer des tirs. Le commerçant, la petite cinquantaine, est touché à l’artère fémorale par « un pistolet mitrailleur UZI, une arme de guerre de catégorie 1, interdite à la vente et à la détention ». Il perd beaucoup de sang. Il sera transporté dans un état critique au CHU de Caen. Il a reçu quatre balles au niveau des cuisses. Il rentrera chez lui après un long séjour à l’hôpital.
Les deux agresseurs, eux, parviennent à fuir, à pied, laissant le scooter. Un complice les récupérera en voiture. L’enquête, confiée à l’antenne de Caen du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen (Seine-Maritime) débute. Rapidement, c’est la piste de…Marseille (Bouches-du-Rhône) qui est privilégiée. C’est là que le scooter a été volé, quelques mois plus tôt. Deux jeunes suspects sont vite ciblés : Ali H. âgé aujourd’hui de 29 ans, et Massinissa K., 23 ans. Des petits voyous marseillais.
Ali H. sera interpellé la semaine suivante par la Brigade anti-criminalité (Bac) de Marseille, lors d’un simple contrôle d’identité. Des images de vidéosurveillance, et des empreintes sur le casque du scooter, l’accuseraient. Il admettra, un temps, devant le juge d’instruction, « avoir aidé les auteurs du braquage, en leur fournissant le scooter et l’arme », mais niera y avoir participé. Un camion, conduit par des « gitans » aurait transporté le deux-roues, et l’arme aurait été volée « dans une cave »…
Mis en examen initialement pour « tentative de meurtre », Ali.H est placé en détention provisoire. Mais, coup de théâtre, moins de cinq plus tard. Début septembre 2012, il s’évade de la maison d’arrêt de Caen, dans un scénario digne d’un film de gangsters des années cinquante, en utilisant… une échelle ! Lors d’une promenade, un codétenu l’aurait d’abord aidé à escalader le premier mur d’enceinte. Une fois dans le chemin de ronde, il se serait servi d’une échelle télescopique lancée depuis l’extérieur, par des complices ! Ali.H sera retrouvé dans une commune des Bouches-du-Rhône, trois mois plus tard, et retournera en prison. Pour cette évasion, il sera condamné, début novembre 2013, à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Caen. […] Source
Merci à Jerem

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