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La journaliste Faïza Zerouala, ancienne du Bondy Blog, publie un livre consacré aux femmes voilées en France, «Celles qu’on n’entend jamais».
Elles ont entre 18 et 58 ans, habitent en France, sont blogueuse, étudiante, autoentrepreneuse, commerçante en ligne ou lycéenne, enseignante ou mère au foyer. Elles portent différentes sortes de voiles, du moins au plus couvrant, qui ont pour nom hijab, jilbeb, niqab et sitar. En tout dix femmes, dont une convertie. Une variété de profils et de situations que pas grand-chose, au fond, ne réunit, sinon la foi en Dieu et le port d’un vêtement se référant à l’islam – le voile unique, ça n’existe pas.

Si l’oreille de l’auteure est amicale, sa plume n’est ni hostile ni complaisante. Elle restitue un ensemble hétérogène de convictions, de lassitudes, de révoltes, celles de ses interlocutrices. «Etre musulman, aujourd’hui en France, c’est compliqué», constate Faïza Zerouala, qui se définit comme «femme, journaliste, Française, fille d’Algériens et musulmane». Compliqué, ça l’était déjà avant les attentats des 7, 8 et 9 janvier; depuis, manifestement, ça l’est davantage. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras, et encore moins pour tomber le voile, sauf lorsque cela se révèle nécessaire, sur son lieu de travail par exemple. «On sous-estime beaucoup la capacité des musulmanes voilées à composer avec la réalité, relève l’auteure. Elles trouvent généralement des parades de manière à ne pas s’exclure de la société.» […]

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