Fdesouche

En pleine campagne électorale à Puteaux, où les municipales se rejouent le 14 juin, la mésaventure d’une candidate du Front National risque d’attiser les tensions entre les frontistes et les partisans du maire sortant.


Mercredi soir, Rosa Congalves a trouvé la porte de l’appartement où elle vit avec son fils handicapé de 24 ans condamnée, et la serrure changée par un huissier. L’expulsion de cette habitante de la résidence des Fontaines est l’aboutissement d’une longue procédure initiée par l’office municipal HLM, présidé jusqu’au 11 mai par Joëlle Ceccaldi-Raynaud (UMP), qui a perdu tous ses mandats avec l’annulation des élections 2014. «Mme Ceccaldi connaît ce dossier mais elle n’a pas donné l’ordre d’expulser puisqu’elle n’est plus présidente de l’office», assure son directeur de campagne, «Et le bail du logement n’est pas au nom de cette dame».
En effet, le fils de Rosa, déficient intellectuel, vivait dans cet appartement avec son père, décédé en 2008. «Le fils a demandé la transmission du bail à son profit à l’office HLM de Puteaux, le tribunal d’instance de Puteaux ne l’a pas permis», explique le cabinet Gallet qui défend le jeune homme, «Nous avons saisi la cour d’appel de Versailles qui a décidé en février 2013 la suspension de l’exécution du jugement du tribunal d’instance de 2012». Et la cour d’appel devait se prononcer le 2 juin sur le fond du dossier… Le cabinet d’avocats estime que l’expulsion et le changement de la serrure représentent une violation de domicile et de décision de justice, il dépose une plainte contre l’office HLM, qui est à l’origine de la demande d’expulsion, et un recours administratif contre les représentants de l’Etat qui ont autorisé l’expulsion. Pour les avocats, c’est l’éternelle histoire du pot de fer contre le pot de terre, de particuliers qui luttent contre «un gros appareil».
Pour Rosa, deuxième colistière sur la liste FN de Gérard Brazon, c’est surtout symbolique du système putéolien. «Tous les gens n’ont pas les moyens financiers et intellectuels pour lutter. Et certains attendent un logement HLM depuis 5, 10 ou 15 ans». Grâce à l’intervention des avocats, elle a réintégré son appartement, mais laissé son fils en province, à l’abri de la bataille électorale.
Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux