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Plus de 850 candidats à l’exil, principalement originaires de la Corne de l’Afrique, ont été contrôlés depuis lundi. Des renforts de police et de gendarmerie ont été déployés à la frontière.

Depuis le début de la semaine, les Alpes-Maritimes sont confrontées à une nouvelle vague migratoire. Le préfet Adolphe Colrat a affirmé jeudi que plus de 850 candidats à l’exil avaient été contrôlés depuis lundi

“La plupart d’entre eux sont originaires de la Corne de l’Afrique et n’aspirent qu’à traverser notre département le plus discrètement possible pour poursuivre leur périple vers l’Europe du Nord”, a souligné le représentant de l’État, lors d’un déplacement au péage de La Turbie où ont été déployés des renforts de police et de gendarmerie.

“Ces populations ne génèrent pas de trouble à l’ordre public, a insisté Adolphe Colrat.Pour autant, nous ne pouvions rester sans réponse face à cet afflux migratoire.”

Ces dernières 48 heures, le dispositif de surveillance a donc été renforcé à la frontière, ainsi que dans les gares. “Tous les trains sont systématiquement contrôlés et le dispositif est maintenu vingt-quatre heures sur vingt-quatre”, a précisé le préfet.

Les deux tiers renvoyés en Italie

Nous avons reçu le renfort d’unités mobiles et des effectifs de la direction centrale dela police aux frontières ont été redéployés dans le département, a détaillé le commissaire divisionnaire Jean-Philippe Nahon. Nous avons également reçu des moyens supplémentaires.”

Notamment un commissariat mobile, stationné à La Turbie, qui pourra désormais relever les premiers éléments d’enquête directement sur les lieux d’interpellation.

Dès lors que les migrants sont repérés à moins de 20 km de la frontière, la procédure administrative de réadmission est automatique.

Au-delà de cette zone tampon, les forces de l’ordre doivent en revanche prouver que le candidat à l’exil vient d’Italie.

Conformément à la législation en vigueur, les deux tiers des migrants contrôlés depuis le début de la semaine ont fait l’objet d’une procédure de réadmission en Italie. “Et le renforcement du dispositif doit permettre de faire augmenter ce taux de réadmission”,annonce le préfet Colrat, qui insiste sur le “respect de la loi”.

“Mais nos valeurs républicaines nous imposent aussi le respect de la dignité humaine, a rappelé le représentant de l’État. Nous sommes confrontés à des personnes qui ont pris tous les risques pour fuir la situation dramatique de leur pays, se faisant rançonner à chaque étape.”

Cinquante-quatre passeurs interpellés

Le préfet fait d’ailleurs de la “traque des passeurs” une de ses priorités.

Depuis le début de l’année, policiers et gendarmes en ont interpellé cinquante-quatre. Jeudi encore, deux passeurs ont pu être appréhendés au péage de La Turbie, ainsi qu’un troisième à Sospel.

Ces exploitants de la misère humaine ont “des profils très variés, constate le commissaire Nahon. Il y a des Français, des Italiens, ou encore des étrangers munis de titres de séjours italiens. Ils prennent quelques dizaines d’euros à chaque migrant pour les conduire de Vintimille à Nice et jusqu’à 200 ou 300 e pour aller de Gênes ou Milan jusqu’à Marseille”.

Des experts de l’office central de lutte contre l’immigration irrégulière (Ocriest) doivent d’ailleurs venir renforcer le dispositif azuréen dès aujourd’hui pour tenter d’identifier d’éventuelles filières organisées.

http://www.nicematin.com/menton/lafflux-de-migrants-samplifie-a-la-frontiere-italienne.2214599.html

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