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C’est dans une atmosphère étrange que se déroulent actuellement les représentations de Bourlinguer, d’après Blaise Cendrars, au Grand Parquet.


En effet, jeudi dernier, le 7 mai, juste avant 
le spectacle, un individu « sans aucun doute sous l’emprise de stupéfiants » a agressé 
la responsable de communication du lieu. Hospitalisée depuis, elle a perdu l’usage d’un œil. L’agresseur a été interpellé. Ce que craignait l’équipe du théâtre depuis maintenant trois ans qu’elle est installée au 35, rue d’Aubervilliers, dans le 18e arrondissement de la capitale, est arrivé. « Nous vivons une cohabitation souvent difficile avec une population en déshérence et en particulier de dealers 
et de consommateurs de crack. Malgré une attitude bienveillante et compréhensive, de nombreux incidents se sont produits entre les membres du personnel du théâtre et des individus agressifs : altercations, échanges verbaux violents, invectives, dégradations de matériels, provocations physiques. Ces faits ont été signalés en leur temps aux services de la Ville, de la police et aux médiateurs.
Ces conditions tendues remettent régulièrement en question le confort des publics, les conditions 
de travail des artistes et de l’équipe », peut-on lire dans un communiqué envoyé à la presse le 9 mai. Installée de nombreuses années rue du Département, et maintenant rue d’Aubervilliers, l’équipe 
du Grand Parquet développe une programmation des plus originales – dans la mesure de sa (faible) économie –, particulièrement en direction du jeune public, en lien avec les écoles du quartier. 
Cet incident, grave, très grave, survient dans un contexte de redéploiement des salles parisiennes qui se traduit par des fermetures de lieux, sous prétexte de regroupement, par décision de la Ville de Paris. Après la fermeture du Lavoir Moderne (dans le 18e), des lieux tels que Confluences (boulevard 
de Charonne) ont failli mettre la clé sous la porte. Il y a quelques semaines, l’équipe du Grand Parquet apprenait que le théâtre allait être annexé par le Paris-Villette. C’est dans ce contexte difficile 
où une partie du personnel ignore ce qu’il va devenir que l’agression a eu lieu, mettant en évidence 
une carence des autorités de la Ville à sécuriser l’endroit.
L’Humanité
Merci à sterlingroswell

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