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La Bretagne est, avec la Basse-Normandie, la région qui concentre le plus faible taux d’immigrés dans sa population. Et la plupart d’entre eux sont originaires d’Europe, notamment de Grande-Bretagne. Les principaux traits du portrait dressé par l’INSEE 2,9 % : c’est la part de la population immigrée en Bretagne, soit 93 300 personnes. Après la Basse-Normandie, cette part est la plus faible de toutes les régions françaises (8,7 % en France métropolitaine en moyenne). Le nombre d’immigrés a cependant doublé depuis 1999. Cette augmentation s’accompagne d’une diversification des profils qui s’illustre aussi bien en termes d’origine géographique, que de localisation, de qualification, de conditions de logement, de diplômes ou d’accès à l’emploi.
 

 
(…)Deux tiers des immigrés arrivent en Bretagne directement de l’étranger. Pour le tiers restant, les parcours résidentiels interrégionaux sont comparables à ceux des non-immigrés (en provenance des régions voisines de la Bretagne et de l’Île-de-France principalement). Les immigrés d’origine européenne restent majoritaires en Bretagne. Les Britanniques deviennent les plus nombreux (15 %), devant les Marocains (9%), les Portugais, les Turcs et les Algériens. Mais, depuis quelques années, l’augmentation la plus notable concerne la part des personnes originaires d’Afrique subsaharienne (Cameroun, Sénégal, Congo), de Roumanie, de Russie et de Chine.
Les immigrés sont en moyenne plus jeunes que la population bretonne mais leur diversité ne permet pas d’établir de profil-type. D’un côté, ils arrivent souvent pour des raisons d’études et sont, dans ce cas, surtout originaires de 4 pays : la Chine (8,2 %), le Royaume-Uni, le Maroc et le Viêt Nam (entre 5 et 7 %). De l’autre, près de la moitié des Britanniques vivant en Bretagne sont à la retraite.
(…)  Les immigrés résident en moyenne plus souvent en logement HLM et sont moins souvent propriétaires que les non-immigrés excepté les Britanniques (à 88 %) et les Allemands (à 66 %), et en règle générale ceux originaires d’Europe. Par ailleurs, à taille de ménage identique, les immigrés disposent en moyenne de logements plus petits que les non-immigrés, en particulier pour les familles nombreuses. Lorsqu’ils changent de logement, les immigrés restent plus souvent au sein d’une commune urbaine. Ils participent donc moins que les non-immigrés au mouvement de périurbanisation.
(…) Les immigrés d’origine africaine, les jeunes et les femmes sont plus touchés par le chômage qui, par ailleurs, atteint moins ceux qui ont acquis la nationalité française, toutes origines confondues. Ces derniers résident depuis plus longtemps en France, maîtrisent mieux la langue française et peuvent occuper ainsi un certain nombre d’emplois publics soumis à condition de nationalité.
(…) Les immigrés sont moins souvent présents sur le marché du travail : leur taux d’activité est de dix points inférieurs à celui des non-immigrés. Entre 30 et 49 ans, 16 % se déclarent inactifs (6 % des non-immigrés) et 22 % entre 50 et 59 ans (12 % des non–immigrés). • Un quart des immigrés travaille à temps partiel, 14 % pour les hommes contre 7 % dans la population non immigrée. Les immigrés originaires d’Europe sont davantage cadres ou exercent une profession intermédiaire. Les hommes originaires du Maghreb, de Turquie et du Portugal sont fortement représentés chez les ouvriers tandis que les immigrés venus d’Afrique subsaharienne sont plus souvent employés.
 
Le Télégramme

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