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Les 11 millions de sans-papiers aux Etats-Unis, en majorité hispaniques, ne votent pas, mais ils ont des enfants, oncles et cousins qui ont la citoyenneté américaine. Un groupe électoral vers lequel Hillary Clinton a lancé son offensive, accentuant le contraste avec les républicains.
La candidate démocrate à la Maison Blanche pour 2016 s’est assise mardi à la même table que des lycéens en situation irrégulière dans un établissement du Nevada. Parfaitement intégrés, ils ne connaissent que les Etats-Unis. Certains ont obtenu un statut provisoire créé par Barack Obama, qui empêche leur expulsion. Mais une chose leur manque: des papiers permanents.

Hillary Clinton ne les a pas déçus. En quelques minutes, elle a dissipé toute ambiguïté et épousé leurs revendications, appelé à l’adoption par le Congrès d’une grande réforme pour régulariser et naturaliser des millions de personnes dans leurs cas.

Et elle a promis d’aller «plus loin» que Barack Obama en protégeant non seulement les jeunes sans-papiers d’expulsions, mais aussi leurs parents et d’autres adultes, en n’excluant pas d’agir par décrets comme le président actuel l’a fait.
«Elle se place encore plus à gauche que Barack Obama», analyse le sondeur républicain Whit Ayres, qui conseille le candidat aux primaires Marco Rubio. […] Reste que les républicains, pour remporter la présidentielle, auront besoin des hispaniques, passés de 2 à 10% de l’électorat aux présidentielles entre 1976 et 2012 (les Noirs sont entre temps sont passés de 10 à 13%). A fortiori dans les Etats-clés comme la Floride, où ils excèdent la moyenne nationale.
En 2012, Barack Obama a remporté 82% du vote des minorités (noire, hispanique, asiatique), et seulement 39% du vote blanc, selon les sondages de sortie des urnes. L’électorat blanc vote surtout républicain mais, comme le relève Whit Ayres, il est en déclin.
Le sondeur prédit que les républicains devront remporter bien plus de 40% du vote latino en 2016 pour espérer entrer à la Maison Blanche, alors que Mitt Romney, en 2012, était tombé à 27%.
Or pour les citoyens hispaniques, la question des régularisations est centrale, car dans une même famille cohabitent souvent des «légaux» et des clandestins, au hasard des arrivées et des naissances. […] Libération

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