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Selon Le Canard enchaîné daté du mercredi 6 mai, “les 180 poulets en faction autour du Château se plaignent de leurs conditions de travail et dénoncent un ‘manque de cohérence du dispositif de protection’ de l’Elysée, de ses habitants et visiteurs”. Les fonctionnaires pointent notamment du doigt le gilet pare-balles qu’ils sont obligés de porter depuis plusieurs mois dans le cadre du plan Vigipirate “Alerte Attentat”.

Plusieurs policiers de la Compagnie de Garde de l’Elysée (CGE) n’ont pas hésité à noircir les pages du “registre de santé et de sécurité au travail” mis à leur disposition par la préfecture de police de Paris. Outre les “quatre jours” ou “trois nuits d’affilée” de travail évoqués, les “8 h 45” de service “sans pouvoir effectuer de pause”, les policiers détaillent les problèmes du gilet pare-balles spécial qu’ils doivent porter dans le cadre du plan Vigipirate.

Pire, le gilet serait loin d’être d’une propreté irréprochable. Ainsi, un certain F., cité par nos confrères du Palmipède, fait état le 10 avril dernier d'”apparition de boutons au visage dus à la salubrité (sic) des gilets et au manque d’hygiène de certains collègues (maquillage, nourriture…)”. Un confrère avait déjà mentionné, deux jours plus tôt, la saleté des gilets ainsi que leur “odeur”. Il avait même constaté l’apparition de “plaques rouges au visage” et avait souffert, par la suite, d’une infection à l’œil.

Les “plaignants” ont demandé des portants et des housses individuelles qui pourront être mises sur les gilets interchangeables. L’idée des portants aurait été recalée, celle des housses, retenue. “C’est une question de budget maintenant” ajoute Rocco Contento. Et d’évoquer un autre problème par la même occasion : le non-renouvellement des gilets “périmés” pour nombre d’entre eux. “Certains sont périmés depuis plus d’un an, ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas efficaces, mais bon, ça laisse à désirer.”

Contactée par metronews au sujet de ces nombreuses plaintes, la préfecture de police de Paris a fait savoir qu’elle préparait des “éléments de langage” et qu’elle les communiquerait mercredi.

Métro

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