Le jeune prévenu, présent hier en début d’après-midi dans le box des prévenus du tribunal correctionnel, lors de l’audience des comparutions immédiates, n’a pas encore 25 ans. Il en paraît au moins dix de plus. Il a été jugé pour outrages.
Il a été interpellé le 15 janvier dernier. Quatre jours après le massacre de « Charlie Hebdo » et de l’Hypercasher, porte de Vincennes, il a été surpris par des policiers place Stalingrad, hurlant « Allah akbar » et faisant l’apologie de l’État islamique. À l’un des policiers qui l’interpelle, il lance : « Tu vas mourir au nom de l’E. I. » Des paroles prononcées dans un état d’ébriété très avancé. Deux jours plus tard, en comparution immédiate, une expertise psychiatrique a été demandée. Ses conclusions, présentées hier, sont sans appel. Le jeune homme souffre d’un grave problème d’alcoolisme et d’une « personnalité borderline ».
Pas de fanatisme religieux dans tout ça. Hier, il a adressé des excuses appuyées au policier qui l’a interpellé. Il a admis son problème d’alcoolisme. « Je dois rentrer demain à l’hôpital pour une cure de sevrage », a t-il annoncé à la présidente Françoise Gambachidze. Trois mois de prison avec sursis et des heures de travaux d’intérêt généraux ont été requis par le vice-procureur Bertrand Rouède. Le tribunal a finalement prononcé une peine de six mois avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins.
