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Extraits de l’éditorial du Monde du 24/04.
On sait ce qui nous attend : un million de migrants potentiels, venus de Libye, de Syrie, d’Irak, d’Afrique subsaharienne et de la Corne de l’Afrique et désireux de rejoindre l’UE. On ne se fait pas d’illusions : il n’est dans le pouvoir de l’Europe ni de pacifier le monde arabe, ni de ramener la paix en Libye, ni d’aider substantiellement à la prospérité de la Somalie, de l’Erythrée ou des pays du Sahel. […]

On en tire une conclusion, qui est aussi une certitude : pour les dix ans à venir, les pays de l’UE vont être confrontés à une gigantesque question migratoire. A l’aune d’un tel défi, les décisions annoncées jeudi 23 avril, au sommet européen réuni à Bruxelles, sont, bien sûr, décevantes. Les Ving-Huit triplent le budget de l’opération de sauvetage et de surveillance « Triton », qui passe de 2,9 à 9 millions d’euros mensuels. On revient au niveau de l’opération conduite en 2013, puis arrêtée en octobre 2014 par absence de solidarité financière à l’égard de l’Italie.

En plein accord, le plus souvent, avec l’opinion majoritaire des électeurs, ils se refusent à la moindre délégation de souveraineté dans ces domaines.

Là où seul un début de communautarisation des moyens pourrait être efficace et à la mesure du problème – sans tout régler, bien sûr –, les Etats agissent en ordre dispersé. Ce n’est pas l’UE qui échoue lamentablement dans cette affaire. Ce sont les nations européennes, gouvernants et électeurs.
Le Monde

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