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Deux journalistes anglais ont publié un livre, «Ugly Game», accusant le président de la Fifa, Sepp Blatter et Mohamed Bin Hammam d’avoir arrangé l’attribution du Mondial 2022 au Qatar.

La polémique sur l’obtention du Mondial 2022 par le Qatar n’est pas prête de se clore. Nouvel élément dans cette affaire, un livre publié par deux journalistes du Sunday Times qui pourrait faire grand bruit. L’ouvrage intitulé «Ugly Game», et qui a été publié ce jeudi, établit une chronologie claire des éléments qui auraient joué en faveur de la candidature qatarie avec deux protagonistes principaux: Sepp Blatter et le milliardaire Mohammed Bin Hammam.
Promesse de Blatter, candidature retirée
Cela débute lors d’un diner le 11 février 2008 en présence de l’émir du Qatar, durant lequel Sepp Blatter émet l’idée au Cheikh d’organiser la Coupe du monde dans son pays. Si Mohammed Bin Hammam ne croit pas à cette candidature, il se doit de la soutenir. En effet, l’entrepreneur de Doha doit sa fortune au contrat qu’il possède avec la famille régnante. De son côté Blatter a été soutenu lors des élections de 1998 et 2002 pour la présidence de la FIFA par l’entrepreneur, il lui doit donc un service.

Le deuxième acte de cette histoire a lieu après l’attribution du Mondial au Qatar. Le livre évoque une rencontre le 28 mai 2011 entre le Suisse et le Qatari à Zurich. A ce moment-là, les premiers soupçons de corruption quant au Mondial 2022 se font entendre. Ce rendez-vous aurait eu lieu, à seulement quelques jours de l’élection pour la présidence de la FIFA. Et alors que Bin Hammam était candidat pour être à la tête de l’instance de football, il retire spontanément sa candidature.Les deux journalistes avancent que cet acte a été fait en échange de la promesse de Blatter de défendre corps et âmes la Coupe du monde au Qatar.
La FIFA aurait ignoré des preuves

Le duo du Sunday Times base son accusation sur des documents obtenus par une source anonyme travaillant à la FIFA. Mais également sur des rencontres avec des proches de l’entrepreneur qatari. Après avoir monté ce dossier, ils ont essayé de faire partager leurs informations avec la commission d’éthique de la FIFA, ce que l’instance a refusé, avançant de déjà posséder ces éléments. Un fait impossible selon les deux journalistes.

En novembre 2014, le président de jugement de cette même commission déclare que, malgré des détails suspects, rien de réellement frauduleux ne permettait de remettre en cause l’obtention par le Qatar du Mondial 2022. Pourtant le même Mohammed Bin Hammam, président de la confédération asiatique a été banni à vie en 2012 de la FIFA pour des malversations.
Le Figaro

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