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Addendum

La Turquie a convoqué le représentant du Vatican à Ankara afin qu’il s’explique sur la position du pape François, qui a prononcé ce dimanche pour la première fois le terme de “génocide” à propos du massacre des Arméniens il y a 100 ans.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a en effet jugé “sans fondement” l’utilisation de ce terme. “La déclaration du pape, qui est loin de la réalité légale et historique, ne peut pas être acceptée“, a tranché le ministre sur son compte Twitter.
Le Point


Le pape François a utilisé ce dimanche dans le cadre solennel de la basilique Saint-Pierre de Rome le terme «génocide» pour le massacre des Arméniens il y a cent ans, au risque de fortement perturber ses relations diplomatiques avec la Turquie. Même si Jean Paul II avait utilisé le terme en 2000 et que Jorge Bergoglio l’avait utilisé plusieurs fois avant de devenir pape il y a deux ans et même au moins une fois en privé depuis, c’est la première fois qu’il est prononcé publiquement par un pontife.
«Au siècle dernier, notre famille humaine a traversé trois tragédies massives et sans précédent. La première, qui est largement considérée comme ‘le premier génocide du XXe siècle’a frappé votre peuple arménien», a déclaré le souverain pontife en citant un document signé en 2000 par le pape Jean Paul II et le patriarche arménien.

Probablement informée par avance des intentions de François, l’ambassade turc au Saint-Siège a annulé une conférence de presse prévue dimanche.

«Les deux autres ont été ceux perpétrés par le nazisme et par le stalinisme. Et plus récemment d’autres exterminations de masse, comme celles au Cambodge, au Rwanda, au Burundi, en Bosnie», a-t-il ajouté. Il s’est exprimé à l’ouverture d’une messe à la mémoire des Arméniens massacrés entre 1915 et 1917, concélébrée avec le patriarche arménien Nerses Bedros XIX Tarmouni, avec des éléments du rite catholique arménien et en présence du président du pays, Serzh Sargsyan.
Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués entre 1915 et 1917, à la fin de l’empire ottoman. Nombre d’historiens et plus d’une vingtaine de pays, dont la France, l’Italie et la Russie, ont reconnu un génocide. La Turquie affirme pour sa part qu’il s’agissait d’une guerre civile dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
20minutes ; Le Monde

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