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Cela se passe à Lisleby, quartier de Fredrikstad, une ville portuaire du Sud de la Norvège de moins de 100.000 habitants, à l’embouchure de la Glomma.  Là-bas, une bande de jeunes était sans cesse interpellée par la police pour des histoires de shit. La police les avait vus si souvent qu’elle connaissait chacun par son nom. Et puis un jour elle n’a plus entendu parler d’eux. Ils étaient partis faire le djihad. 

Alors que l’Europe essaie de comprendre les départs de ses jeunes musulmans, les hommes et femmes politiques, les chercheurs, ont tour à tour blâmé Internet, les mosquées radicales, ou des sources de désespoir telles que la discrimination ou le chômage. Mais les mouvements souterrains qui poussent vers la Syrie tant de jeunes hommes de Lisleby, un district de Fredrikstad de moins de 6.000 habitants, se démarquent comme le symbole d’un phénomène qu’aucune de ces théories ne peut expliquer: pourquoi est-ce que certaines villes, et certains quartiers plus petits encore, génèrent un nombre disproportionnés de djihadistes?

[…] Ces aspirants au djihad norvégien: ils ne venaient pas des mêmes milieux, n’avaient pas les mêmes origines, ne vivaient pas dans des cités HLM locales, mais dans un quartier de petites maisons de bois aux pelouses vertes; certains n’avaient pas grand chose en commun. C’était comme «contagieux», raconte un témoin.

En février dernier, trois Norvégiens avaient déjà comparu devant un tribunal d’Oslo dans le cadre du premier procès jamais organisé dans le pays pour «soutien à une organisation terroriste». Djibril Bashir, 30 ans, et Valon Avdyli, 28 ans, étaient notamment accusés de s’être rendus en Syrie et d’avoir combattu avec Daesh.

Slate

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