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Si en janvier 2014 la cour d’appel de Paris retenait la circonstance aggravante de “racisme” dans une affaire où les insultes “sale Blanc” ou “sale Français” avaient été prononcées, un an après, la notion de “Français blancs” reste problématique. Le 19 mars, le tribunal correctionnel de Paris estimait que les “Français blancs dits de souche” ne constituaient pas un “groupe de personnes” au sens de la loi française, relaxant un rappeur et un sociologue attaqués pour racisme anti-blanc par une association.

Vincent Tournier est maître de conférence de science politique à l’Institut d’études politiques de Grenoble.

(…) Ce qui cristallise les tensions, c’est qu’il y a un double discours. D’un côté, on ne nomme pas les choses, comme le montre l’exemple des Français de souche ; mais de l’autre, on voit bien qu’une partie des élites est en réalité obnubilée par les questions de race puisqu’on ne cesse de dénoncer la sous-représentation de certaines minorités. Or, on ne peut dénoncer une sous-représentation que si l’on est en mesure d’identifier une majorité et une minorité, ce qui implique qu’il existe une « population de souche ».

Concernant le Front national, celui-ci peut profiter du sentiment d’abandon qu’éprouve une partie de la population, confrontée dans son quotidien au choc des cultures et des mœurs. Rappelons aussi que, comme l’ont montré Michèle Tribalat et Bernard Aubry, dans certaines communes, c’est la population majoritaire qui se trouve en minorité. Cela dit, le séparatisme territorial fait qu’une grande partie de la population est parvenue à éviter cette confrontation, notamment chez les cadres, en s’expatriant dans des quartiers protégés par le coût de l’immobilier.

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Atlantico

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