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Dans le quartier de La Rabâterie, à Saint-Pierre-des-Corps près de Tours, le trafic de drogue a pignon sur rue. Les riverains veulent que cela change.


Les dealers ne se cachent plus à Saint-Pierre-des-Corps. A La Rabâterie, ils ont quitté depuis belle lurette les cages d’escaliers pour s’installer sur la place publique.

« Absolument tout le monde sait qu’il y a du trafic ici. Il y a encore quelques années, ils s’installaient vers 18 h. Mais maintenant, ils arrivent dès midi. »
Depuis leurs fenêtres, les habitants observent les venues de grosses cylindrées « toute clinquantes ».
Quand les voisins du centre commercial se confient, c’est toujours de façon anonyme, « par crainte des représailles ». Ils racontent comment les patrouilles de police sont accueillies « avec des cris et des bras d’honneur ».

Comme la situation ne bouge pas, les riverains ont à nouveau interpellé Marie-France Beaufils, en début d’année. Elle a reçu une vingtaine de personnes à la mairie, fin février. « Ce n’est pas acceptable de laisser enraciner le trafic », reconnaît la sénatrice-maire qui a déjà promis par le passé de régler la situation est attendue au tournant par les riverains. « On veut voir les médiateurs davantage, qu’ils rentrent en contact avec cette jeunesse, confient ces habitants qui menacent même de quitter le quartier si rien ne change. Sinon, un jour, on va arriver au drame… »

« Le dimanche, on a les quads et les motos. Les jeunes prennent la rue pour une piste de cross. Ça fait un boucan ! On a tous peur que quelqu’un se fasse renverser un jour… » La municipalité a essayé de régler le problème, il y a quelques années, en proposant l’ouverture d’un terrain adéquat. En vain. « Ce qu’ils aiment, c’est provoquer… », regrette un riverain.

La Nouvelle République

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